Le Bromo est un des volcans les plus populaires d’Indonésie. Situé à l’est de l’île de Java, il culmine à 2 329 mètres d’altitude et son cratère fait 800 mètres de diamètre pour 200 mètres de profondeur… Un lieu magique à ne louper sous aucun prétexte !
Comment rejoindre le Bromo ?
Pour rejoindre le volcan Bromo il n’y a pas 36 solutions: prendre un tour entièrement organisé depuis Bali ou tenter de rejoindre le Bromo en bus. Si vous choisissez la seconde solution (plus économique), vous devrez dans un premier temps, rejoindre la ville de Probolinggo. Ensuite, depuis la gare routière de Probolinggo, des jeeps sont censés monter jusqu’au village de Cemoro Lawang (où se trouve le Bromo) pour environ 30 000RP.
J’emploie le terme « censés » car, en arrivant à 7h du matin à Probolinggo (après une nuit de bus depuis Yogyakarta), les jeeps étaient bien là mais pas du tout prêtes à partir pour le Bromo… Il faudrait attendre, pour monter au volcan Bromo, que les jeeps se remplissent d’une quinzaine de touristes ! Une mission difficile étant donné que nous n’étions que 3 personnes ce matin-là à souhaiter monter jusqu’au Bromo…
Les chauffeurs des jeeps nous préviennent : certains touristes doivent passer la nuit à Probolinggo car les jeeps ne se remplissent pas à temps… Evidemment, cette annonce ne nous plait guère et il paraît évident que les chauffeurs de jeeps profitent de cette situation pour vendre leur circuit en jeep 10 fois plus cher que la normale !
En effet, si l’on y regarder d’un peu plus près, l’on s’aperçoit que des touristes indonésiens monte en Bromo avec de nombreux petits bus. Mais ces petits bus sont apparemment interdits aux touristes étrangers. A plusieurs reprises, nous avons tenté de monter dans ces bus, sans succès… Je dirais donc qu’une « mafia Bromo » sévit sans scrupule à la gare routière de Probolinggo afin de profiter de l’argent des touristes.
Donc, afin d’éviter l’attente, des prix bien trop élevés et une des chauffeurs de Jeeps peu scrupuleux, nous avons décidez de nous rendre jusqu’au Bromo en faisant de l’auto-stop !
Après près d’une heure d’attente, nous parvenons à trouver une voiture qui nous emmènera jusqu’à Sukapura (un petit village entre Probolinggo et le Cemoro Lawang). Heureux, nous montons rapidement sur les sacs de riz à l’arrière du pick-up ! Mais, une heure et quelques kilomètres plus tard, nous sommes à nouveau bloqués au milieu de nul part…
Un bus avec des locaux passe et accepte de s’arrêter. Il va à Cemoro Lawang mais demande 30 000RP (le même prix que les chauffeurs de Jeeps). Mais la moitié du chemin était faite, il valait mieux continuer l’aventure en stop ! Nous restons donc bloqués quelques minutes au bord de la route jusqu’à ce qu’un camion de pierre s’arrête… Quel bonheur de voyager en auto-stop ! Un chauffeur adorable nous mènera gratuitement jusqu’au sommet de Cemoro Lawang, au pied du Bromo.
LOGER A CEMORO LAWANG : il y a plusieurs hôtels et Guesthouse à Cemoro Lawang mais les prix ne sont forcément bon marchés. Néanmoins, vous pouvez trouver une chambre double à 100 000RP (ce qui reste bien raisonnable). Par contre, pour le prix, il faudra vous laver avec un sceau d’eau froide. Mais, une fois le premier sceau d’eau passé, c’est franchement supportable !
Comment découvrir le Bromo gratuitement ?
Notre joie en arrivant à Cemoro Lawang fut de courte durée puisque le prix du ticket d’entrée pour le Bromo est 10 fois supérieur au prix annoncé dans les guides. Le prix est passé de 27 000RP à 217 000RP en un temps record ! A ce moment-là, on se dit que l’on va tout simplement redescendre à Probolinggo et ne jamais voir le Bromo…
Pourtant, après de nombreuses discussions avec des locaux et des touristes de Cemoro Lawang, nous comprenons qu’un passage non gardé (et donc gratuit…) mène au Bromo. Nous pouvons donc nous rendre jusqu’au Bromo et son cratère, gratuitement. Nous descendons le sentier et, après à peine une heure de marche, nous sommes au sommet du Bromo ! Et nous n’avons pas payé un seul centime pour nous retrouver là, un pur bonheur…
➸ Rejoindre le volcan Bromo gratuitement : pour vous rendre gratuitement au cratère du Bromo, il vous suffit de prendre un petit sentier qui descend à pic vers la plaine nommé « Laotian Pasir». Le sentier est situé au nord du village de Cemoro Lawang, devant le Cemara Lawang Resort.
Personne ne vous dira quoique ce soit si vous empruntez ce petit sentier et il n’y aucun garde en bas dans la plaine… Vous pourrez rejoindre tranquillement le Bromo et monter jusqu’à son cratère en à peine une heure de marche. Ensuite, il vous suffira de remonter par ce même sentier en faisant le chemin en sens inverse pour revenir à Cemoro Lawang. Comptez 3h pour faire l’aller/retour (en profitant une bonne heure du Bromo). Pas mal non !? On vous proposera surement de faire un bout de trajet à cheval jusqu’au Bromo. Mais franchement ça ne vaut pas vraiment le coup étant donné la courte distance effectuée. De plus, les chevaux ne peuvent pas monter pas jusqu’au cratère, alors ça n’aidera pas les plus fainéants…
Le « View Point »: vous pouvez également rejoindre le point du vue entièrement gratuitement. Aussi, ne croyez pas la « mafia Bromo » qui va vous faire croire que, même pour vous rendre au « View Point », vous avez besoin du ticket d’entrée, c’est faux ! La route menant au point de vue part du Nord-est de Cemoro Lawang (la même que pour le sentier) et vous pouvez l’emprunter comme bon vous semble !
Sachez également que vous pouvez rejoindre le point de vue tout seul, sans mototaxi ni Jeep. Depuis Cemoro Lawang jusqu’au point de vue le plus bas, il faut compter une heure de marche, ce qui n’est vraiment pas la mer à boire ! En partant à 4h du matin, vous arriverez largement à temps au point de vue pour le lever du soleil. Et si vous souhaitez vous rendre au point de vue numéro 2 (situé plus haut) il faudra alors compter 2 à 3h de marche – mais je ne suis pas certaine qu’il vaille réellement la peine de se lever à 2h du matin pour atteindre un point de vue plutôt qu’un autre… Car la vue depuis le premier point de vue était franchement grandiose !
Aussi, une fois arrivée au premier « View Point », vous serez peut-être un petit peu déçu par la plateforme en béton qui est positionné là-haut… Mais ne vous en faites pas, vous pouvez éviter ce lieu facilement (et la foule par la même occasion) en montant de quelques mètres un peu plus haut. Un petit sentier glissant grimpe à flanc de colline ; vous y serez en quelques minutes !
La plaine et le cratère du Bromo
Bien souvent, le Bromo est clairement visible tôt le matin, puis un épais brouillard s’amasse autour du volcan au fil de la journée. Néanmoins, même si vous arrivez en début d’après-midi à Cemoro Lawang, vous pouvez aller jusqu’au Bromo malgré le brouillard ! En descendant dans la plaine, le brouillard est moins épais et, même si l’on ne voit pas à 30 mètres à la ronde, vous trouverez facilement le Bromo.
En effet, pour monter au cratère, il suffit d’aller tout droit vers le temps hindou (oui, un temple hindou se trouve dans la pleine au pied des volcans) et de vous diriger vers le volcan qui fume (le Bromo est tout petit, ce n’est pas le gros et beau volcan que l’on aperçoit depuis le village). Le sentier est clairement visible et balisé par les crottins de chevaux ! Ensuite, des escaliers montent tout droit jusqu’au cratère.
Le Bromo, un peu d’histoire…
Le Bromo tire son nom du dieu hindouiste Brahma ! Et, chaque année, les habitants (hindouistes) font des offrandes au cratère car il est considéré comme une divinité à part entière: la cérémonie du Kasada.
Mais le Bromo n’est pas le seul volcan du coin, en effet la Bromo fait partie du parc national de Bromo-Tengger-Semeru qui contient plusieurs cônes volcaniques actifs: le Bromo, le Batok et le Semeru (tous les 3 visibles depuis le point de vue). Le volcan Semeru (le plus haut des trois) est considéré comme le séjour des dieux par les hindouistes de Java et les habitants de la région étaient considérés aux XIVe et XVe siècles comme les gardiens du lieu (source: Wikipédia).
J’espère que cet article vous sera utile pour découvrir le volcan Bromo. N’hésitez pas à m’envoyer un mail ou à laisser un commentaire si vous avez d’autres questions.