Découvrez le voyage, selon l’écrivain Paulo Coelho. Des petits préceptes tirés du roman « le pèlerin de Compostelle », qui sont tout simples mais plutôt inspirants. Voyager autrement, pour faire des rencontres plus facilement et marcher sur le chemin de son destin.
Paulo Coelho, l’écrivain pèlerin voyageur dans l’âme
« Accomplir sa légende personnelle est la seule et unique obligation des hommes ». Cette citation extraite de l’Alchimiste, le plus légendaire des romans de Paulo Coelho, résume à elle seule la pensée de l’auteur. Il faut dire que ce romancier brésilien est devenu célèbre grâce à ce conte philosophique dans lequel le personnage principal (nommé Santiago) entreprend un voyage initiatique.
Les voyages sont d’ailleurs toujours très présents dans l’œuvre de Paulo Coelho, avec des personnages qui ne cessent de marcher vers leur destin, dans divers pays et univers enchanteurs. De l’Égypte en Russie passant par l’Aise centrale Brésil, l’auteur voyage beaucoup, dans sa vie comme dans ses romans. C’est d’ailleurs au terme d’un voyage entamé entre la France et l’Espagne, qu’il écrira son tout premier roman : le Pèlerin de Compostelle.
Dans ce roman autobiographique et personnel, l’auteur nous embarque avec lui dans sa quête spirituelle, le long d’un chemin arpenté par des milliers de pèlerins chaque année. De quoi donner l’envie de voyager seul en sac à dos, pour vivre de belles aventures et faire d’inoubliables rencontres.
Il faut dire que les romans de Paulo Coelho sont toujours axé sur le destin, les rêves, le sens de la vie, et nos relations si étroites et importantes avec les autres. Il n’est donc pas étonnant qu’il vive dans le cœur de nombreux voyageurs, et tout particulièrement dans le mien (j’ai d’ailleurs lu tous ces romans : résumés et avis personnels sur les livres de Paulo Coelho).
Et à la fin du « Pèlerin de Compostelle », l’auteur nous donne 9 règles d’or pour voyager différemment et se laisser entraîner par le hasard et la magie au cours de ses voyages. Des conseils que je trouve très pertinent et en total accord avec ce que j’ai pu apprendre au cours de mes propres périples autour du monde.
> Le seul bémol serait peut-être sur le point N°7, qui explique que l’on n’a pas besoin de ramener quoi que ce soit car tout se trouve sur le web. Je nuancerai le propos en disant qu’il ne faut ramener que de petits objets précieux, fait à la main que l’on ne pourrait trouver nul par ailleurs. Je pense par exemple à mon petit Ganesh en pierre que j’ai ramené d’Inde, qui a été taillé dans la pierre au coin d’une rue par une indienne.
Voyager d’une manière différente selon Paulo Coelho
Paulo Coelho propose une série de préceptes tout simples pour voyager autrement, permettant de faire davantage de rencontres. C’est aussi une vision du voyage qui laisse place à l’aventure, dans toute sa splendeur ! Ces extraits sont tirés d’un des meilleurs livres de voyage, le pèlerin de Compostelle :
« Depuis mon plus jeune âge, j’ai compris que voyager était pour moi la meilleure manière d’apprendre. J’ai conservé mon âme de pèlerin, et je voudrais relater dans cette chronique, quelques-unes des leçons que j’ai apprises dans l’espoir qu’elles puissent être utiles à d’autres pèlerins comme moi.
1/Evitez les musées
Le conseil peut sembler absurde, mais réfléchissons-y ensemble un instant : lorsque vous vous trouvez dans une ville inconnue, n’est-ce pas bien plus intéressant de chercher à en connaître le présent plutôt que le passé ? Les gens se sentent obligés d’aller au musée, parce que, depuis tout petits, on leur a appris que voyager consiste à rechercher ce type de culture. Bien sûr, les musées sont importants, mais les visiter demande du temps et de l’objectivité – il faut déjà avoir une idée de ce que l’on souhaite y découvrir, sans quoi l’on en ressort avec l’impression d’avoir vu un certain nombre de choses essentielles, mais dont on ne se souviendra pas vraiment.
2/Fréquentez les bars
C’est dans les bars que la vie de la ville se révèle, et non dans les musées. Quand je dis bars, je n’entends pas des discothèques, mais des lieux où les gens vont prendre un verre, penser à la vie, et sont prêts à discuter. Achetez un journal, puis observez le va-et-vient. Si quelqu’un lance une discussion, même futile, joignez-vous à la conversation : on ne peut pas juger de la beauté d’un chemin en restant en lisière.
3/Soyez disponible
Le meilleur guide touristique sera une personne qui vit sur place. Elle connaît tout, se sent fière de sa ville, mais ne travaille pas pour une agence de voyages. Sortez dans la rue, choisissez une personne avec qui vous avez envie de discuter et demandez-lui des informations (où se trouve telle cathédrale ? où est la poste ?). En cas d’échec, essayez quelqu’un d’autre – je vous garantis qu’à la fin de la journée vous aurez trouvé une excellente compagnie.
4/Voyagez seul
Arrangez-vous pour voyager seul(e) ou – si votre êtes marié(e) – avec votre conjoint(e)? Cela vous demandera davantage d’efforts, personne ne sera là pour veiller sur vous, mais c’est l’unique façon de quitter réellement votre pays. Voyager en groupe est une manière détournée de voyager à l’étranger : vous continuez à parler votre propre langue, vous suivez le chef de groupe, et en vous préoccupant davantage des bavardages du groupe que des lieux que vous visitez.
5/Ne cherchez pas à comparer
Ne comparez rien – ni les prix, ni la propreté, ni la qualité de vie, ne les moyens de transport – rien ! Vous ne voyagez pas pour prouver que vous vivez mieux que les autres – vous désirez au fond savoir comment les autres vivent, ce qu’ils peuvent vous apporter, comment ils appréhendent la réalité et le côté extraordinaire de la vie.
6/Sachez que tout le monde vous comprend
Même si vous ne maîtrisez pas la langue du pays que vous visitez, rassurez-vous : j’ai déjà voyagé dans de nombreux endroits où il m’était impossible de communiquer par des mots et j’ai toujours fini par trouver de l’aide, des renseignements, des conseils importants et même des petites copines. Certains pensent qu’en voyageant seuls ils vont sortir et se perdre pour toujours. Il suffit d’avoir une carte de visite de l’hôtel dans sa poche et, dans le pire des cas, de prendre un taxi et de montrer au chauffeur.
7/Ne faites pas trop d’achats
Dépensez votre argent pour des choses que vous n’aurez pas besoin de transporter : de bonnes pièces de théâtre, des restaurants, des excursions. De nos jours, avec la mondialisation et Internet, vous pouvez trouver tout ce que vous voulez sans avoir à payer un supplément bagages.
8/N’essayez pas de tout voir en un mois
N’essayez pas de voir le monde en un mois. Mieux vaut rester dans une ville quatre à cinq jours d’affilé que de visiter cinq villes en une semaine. Une ville est une femme capricieuse, il lui faut du temps pour se laisser séduire et se révéler complètement.
9/Voyager est une aventure
Un voyage est une aventure. Henry Miller disait qu’il était plus important de découvrir une église dont personne n’avait entendu parler que d’aller à Rome et se sentir obligé de visiter la chapelle Sixtine, en compagnie de centaines de milliers de touristes qui vous crient dans les oreilles. Allez à la chapelle Sixtine, mais perdez votre chemin, arpentez les ruelles et laissez-vous envahir par la liberté d’être à la recherche de quelque chose que vous ignorez, mais qui, soyez-en sûr, changera votre vie. »
Vous pouvez retrouver ces règles d’or à la fin du livre « le Pèlerin de Compostelle », que je vous invite à lire si vous aimez les voyages initiatiques. Elles sont également disponibles en anglais sur le blog de Paulo Coelho.
2 Comments
Bonjour Camille,
Je te remercie pour ton article intéressant. Tu as tout à fait raison ainsi que Paulo Coehlo dans ce que vous dites. Comme toi, j’adore voyager et j’ai déjà fait pleins de pays mais jamais seul, soit en famille soit en voyage organisé, je seul endroit où je voyage seul, c’est à Palma de Majorque (Baléares, Espagne) car c’est mon île natale. Si un jour je voyage seul dans un pays que je ne connais pas, je ne sais pas si j’arriverais à me débrouiller seul car je parle très bien le français et l’espagnol mais je ne maîtrise pas du tout l’anglais mais je pourrais quand même aller seul dans les pays francophones ou hispanophones mais pas anglophones.
A bientôt.
Coehlo est vraiment LE sage des temps modernes. J’adore sa manière d’appréhender le voyage. Après, ce n’est pas toujours évident à mettre en oeuvre. Notamment pour l’aspect : voyager seul. On dispose souvent de peu de temps libres et il est tout naturel de vouloir le passer avec ses proches et donc de voyager avec eux….