Je vous parle de l’adoption de mon chat Romy, et de cette peur de perdre ma liberté de voyager qui m’a freiné pendant un long moment. Parce qu’il n’est pas facile d’adopter un animal de compagnie quand on voyage souvent. Mais quelle magnifique aventure au quotidien de partager ma vie avec cette incroyable boule de poils !
Adopter un chat, c’était sortir de ma zone de confort !
Je toujours expliqué qu’il fallait savoir sortir de sa zone de confort pour vivre de nouvelles expériences enrichissantes et découvrir de nouveaux univers. Pour la plupart des lecteurs qui me suivent depuis le début, il s’agissait surtout de trouver la force de vivre ses rêves de voyages, et de ne plus être paralysé par la peur de partir à l’autre bout du monde.
Mais sortir de sa zone de confort ne se traduit pas pour tout le monde de la même manière… Et, en ce qui me concerne, sauter dans un avion pour partir dans un pays inconnu est finalement devenu très courant.
Bien évidemment, chaque voyage est unique et l’on est toujours confronté à de nombreuses surprises sur le chemin. Mais bien que je vis de nouvelles expériences à chaque fois, je n’arrive plus vraiment à me dire que « je sors de ma zone de confort ». Car j’en ai l’habitude. Et qu’est-ce qu’une zone de confort, si ce n’est une habitude…!?
En parallèle de tous ces voyages, mon envie d’adopter un animal de compagnie (notamment un chat), me trottais dans la tête depuis quelques années déjà. Mais je repoussais sans cesse cette idée, me disant que ça serait bien trop difficile à gérer !
Comment pourrais-je adopter un chat alors que je suis constamment à vadrouiller à droite et à gauche ? Et c’est vrai que je voyage souvent, je ne pouvais pas mettre cette donnée de côté. Un chat il faut être là pour s’en occuper, c’est une réalité.
Mais si je suis parfaitement honnête avec moi-même, je crois aussi que ça m’arrangeait bien de donner cette excuse du voyage pour éviter de m’engager sur le long terme avec un animal. La vérité, c’est que j’avais un peu la trouille de perdre ma liberté en adoptant un chat.
Cette peur latente de perdre sa liberté de mouvement
Ce besoin et cette soif de liberté, je crois que c’est clairement mon moteur au quotidien. J’aime vivre ma vie comme je l’entends et ça a forcément contribué à de nombreux choix de vie :
- Quitter le cocon familial du jour au lendemain à 18 ans pour partir vivre à l’autre bout de la France, au soleil.
- Partir vivre mon rêve de tour du monde pendant plus de 15 mois
- Refuser de travailler autrement qu’en tant qu’indépendante…
Bref, avec le recul, je vois clairement que la liberté est mon mantra personnel depuis longtemps. Mais aimer la liberté, c’est bien, c’est cool ! Sauf qu’il y a toujours un revers de la médaille dans toute chose. Et en ce qui me concerne, ça passe forcément par la peur de perdre cette liberté.
Alors quand on me parle de « la norme » et de toutes ces choses que l’on devrait absolument faire ou non dans sa vie, forcément je crie un peu « au secours ». Et ce qui est vécu comme un véritable bonheur parfait pour certains (du type achat d’une maison et bébé avant 30 ans) paraît à mes yeux comme un véritable cauchemar.
Cependant, en prenant conscience de cette facette de moi-même et de ce rejet de la « petite vie parfaite et toute tracée », je me suis rendu compte qu’elle me desservait parfois en m’empêchant de faire des choses que j’aimais. Comme adopter un chat. Ça peut paraître complètement absurde dit comme ça, mais je vous assure que c’est un grand pas pour la petite Camille incarnée dans cette vie.
Nous avons tous des chemins bien différents les uns des autres, mais une même humanité nous unit, et cette humanité à l’inconvénient (ou bien la force) d’être mortelle. Et bien que j’ai l’impression d’avoir déjà vécu 10,000 vies, celle-ci est belle et bien unique !
Cela donne parfois une sorte de boulimie d’avoir envie de tout faire, de tout voir ! Mais aussi de reculer quand on a l’impression de « s’enfermer » dans une seule et même direction. Et en adoptant un chat, je me disais tout bonnement : « je vais en prendre pour 20 ans » !
Une belle aventure qui me ressemble
Mais j’ai croisé Romy, ce petit être merveilleux si pur et plein d’amour. Et j’ai eu un véritable coup de cœur. L’évidence en la voyant. Le genre d’évidence qui fait sauter toutes les barrières et qui vous donne cet élan d’avancer.
Personnellement, je crois en la magie de la vie. Et je crois aussi que l’on peut tirer de nombreux enseignements de chaque être qui croise notre route. Il n’y a pas de hasard, que des rendez-vous. Grâce à elle, j’ai clairement compris que ma liberté était une grande force. Mais qu’elle était aussi, parfois, ma propre prison.
Passer au-dessus des soi-disant « normes » et des dictats de la société quand ça nous ressemble, c’est bien. Mais passer au-dessus de ses propres freins, c’est essentiel. Je vois d’ailleurs cette formidable combinaison des deux se dessiner devant moi jour après jour. Je vis ma relation avec Romy à ma manière, sans l’enfermer dans une case « chat ». Ce qui en fait une aventure formidable pour toutes les deux au quotidien.
Vous le savez déjà si vous me suivez sur Instagram, je fais vraiment plein de choses avec Romy. J’ai déjà pris l’avion avec elle pour aller en Corse, et je fais de nombreuses randonnées. Elle est même venu avec moi à la neige et on a même fait de la luge.
J’ai d’ailleurs publier plusieurs articles pour vous expliquer comment voyager avec son chat. Et aussi comment randonner avec son chat. N’hésitez pas à aller les consulter si vous souhaitez en savoir plus.
Et c’est cool et enrichissant de voir toutes ces personnes qui viennent spontanément me voir pour me demander comment j’ai fait pour habituer mon chat au harnais, à la laisse, et à sortir dehors sans avoir peur. Peut-être que ça donnera des idées à certains pour leur propre rapport avec leurs animaux !
De toute façon, cette vision du chat telle qu’elle est projetée majoritairement par la société (« ça n’aime pas sortir », « on ne peut rien leur apprendre », « c’est ingrat ») est complètement éclatée avec Romy. La relation que j’entretiens avec elle me montre donc, une fois de plus, qu’il est possible de vivre n’importe quelle passion ou situation comme on le souhaite.
Et bien qu’il me faudra faire preuve d’un peu plus d’organisation pour partir en voyage (ou pour m’expatrier un jour), c’est peu de chose comparé au bonheur que Romy m’apporte au quotidien. On ne perd jamais sa liberté en rajoutant de la vie, à la vie. Bien au contraire.
En tant que voyageur, avez-vous parfois cette peur de perdre votre liberté ? Et avez-vous des animaux de compagnie ?
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2 Comments
Hello !
Je trouve ça super que tu parles de ce genre de sujet, ça change !
Et je suis curieuse de savoir comment tu as fait pour habituer ton chat à la laisse ?
Bonjour Camille,
Je te remercie pour ton article intéressant. Tu as raison car même si on a un animal de compagnie, on ne perds pas la liberté car lorsque tu pars en voyage, tu aurais pu faire garder ton chat par une personne de confiance ou même par un membre de ta famille. Je te suis depuis un bon moment sur ton compte Instagram et je suis fasciné par la complicité que tu as avec ton chat car tu la traites comme un chien avec le collier et la laisse et elle doit certainement aimer cela alors qu’en général les chats font leurs propre vie. Je suis sûr que le jour où l’on pourra voyager, que tu l’emmèneras avec toi pour faire le tour du monde. D’ailleurs tu as pris un très beau chat très gentil et affectueux que d’ailleurs j’aimerais te la prendre. Est-ce que tu l’as déjà emmenée à la plage ? Est-ce qu’elle aime l’eau ? Est-ce que tu me la donnerais ne serais-ce qu’une journée ? Est-ce qu’elle a peur de l’avion ? Comment tu as fait pour l’habituer comme ça ? Mon frère, ma belle-sœur et mon neveu ont une chienne teckel depuis 2007 et ils l’emmènent aussi de partout avec eux sauf quand ils ne peuvent pas et à ce moment-là c’est les parents de ma belle-sœur qui l’a gardent. Je ne connais pas trop les races des chats mais j’aimerais savoir de quelle race est ton chat Romy.
À bientôt.