Certains voyageurs aiment définir des lignes de conduite à respecter en toutes circonstances… Pourtant, il n’y a pas de règles en voyage et chacun devrait être libre de parcourir le monde sans se soucier de l’opinion des autres. Alors si vous êtes un backpacker et vous en avez marre que l’on vous juge à la moindre occasion, lisez cet article !
1/ Jamais d’argent ou de sucreries aux enfants, tu ne donneras
Ce commandement est une recommandation majeure des ONG car il est vrai que les enfants devraient être scolarisés au lieu de traîner dans les rues à réclamer de l’argent aux touristes. Et, si l’on donne, on encourage inévitablement ce genre de pratiques.
Pour les sucreries c’est une autre histoire… On se dit qu’à défaut de donner de l’argent, on va donner des bonbons, sans penser aux conséquences de ces « douceurs » sur les dents des enfants.
Cependant, il n’est pas toujours évident de respecter ce commandement. Qui sait vraiment ce qui est bien ou mal pour ces enfants ? Qui connait parfaitement leurs histoires et leurs situations pour juger qu’il ne faut rien donner ?
Quand on pense que certains d’entre eux sont orphelins et vivent dans les rues sans aucun soutien, on se dit qu’il est parfois bien cruel de ne jamais rien donner…
Alors certes, tout voyageur doit garder en tête que son argent provoque souvent des dérives au niveau du mode de vie des enfants. Mais je ne pense pas qu’il faille systématiquement « jeter la pierre » à quelqu’un qui donne à un enfant (pour quelque raison que ce soit) car nous ne pouvons pas toujours adopter le même comportement et tout n’est jamais « tout blanc » ou « tout noir ».
2/ Tes déchets, tu ne laissera pas traîner
Il faut préserver la nature. Notre planète se meurt et nous nous devons, tous autant que nous sommes, de la protéger ! Le voyageur ne doit donc jamais laisser trainer ses déchets n’importe où. Il doit se montrer responsable, irréprochable, envers la nature qui l’entoure. J’en parle d’ailleurs dans mon article « voyageurs, vos déchets polluent les océans ! »
Mais la réalité nous rattrape parfois… Vous êtes-vous déjà retrouvé dans un pays sans poubelles ? Où dans un lieu où les poubelles paraissent être le sol lui-même ? En Inde, par exemple, les déchets s’entassent à même le sol et sont rarement triés et/ou recyclés. Quelle est donc la meilleure place pour un déchet en Inde ? Lorsque l’on est sur la route, l’on est tenté de répondre que c’est « parmi les autres déchets »; c’est logique après tout !
Et à quoi bon jeter quelque chose à la poubelle, si cette poubelle finit par terre ? Je me le demande encore…
3/ Sourire et politessse, tu garderas en toute circonstance
Lorsque l’on voyage, il est important de rester ouvert d’esprit, compréhensif et poli envers les locaux. Il n’y a en effet rien de pire qu’un voyageur arrogant qui traiterait les locaux comme du bétail…
Pourtant, ceux qui voyagent régulièrement savent que, dans certains pays, l’agacement ou même la colère peuvent parfois nous submerger ! Les tentatives d’arnaques, l’insistance des vendeurs de rues, des conducteurs de tuk-tuk, et l’impression constante de n’être qu’un « porte-monnaie sur pattes »… Autant de raisons qui poussent le voyageur à se montrer désagréable avec certains locaux.
Pouvons-nous jeter la pierre à ces voyageurs qui perdent parfois leur sang-froid ? Ne vous êtes-vous jamais énervé en voyage ?
4/ Les circuits trop touristiques, tu oublieras
Lorsque l’on voyage pour une longue période, on se doit de trouver des solutions « alternatives » pour se déplacer et visiter les lieux incontournables. Il faudrait éviter les touristes et éviter les excursions organisées.
Pourtant, tout voyageur est un touriste (par définition, « le tourisme est le fait de voyager dans, ou de parcourir pour son plaisir, un lieu autre que celui où l’on vit habituellement, ce qui peut impliquer la consommation d’une nuitée auprès d’un hôtelier et éventuellement la réservation de titre de transport » (source: Wikipédia).
Pourtant, beaucoup de voyageurs au long court ou de « tourdumondistes » ne se considèrent pas comme tels. Ils imaginent peut-être qu’ils se trouvent dans une case totalement à part…
Mais pensez-vous réellement que les locaux font la différence entre un touriste lambda et un touriste en tour du monde ? Je ne pense pas ! Alors pourquoi faudrait-il éviter les excursions touristiques ? Ne sont-elles pas entièrement formatées pour notre bonheur, justement ?
5/ Les autres voyageurs, tu aimeras
Lorsque l’on voyage à l’autre bout du monde et que l’on rencontre d’autres voyageurs de notre pays d’origine, le dialogue s’établit souvent rapidement. A priori, il faudrait se comprendre, se soutenir et s’entendre les uns les autres. Comme si le voyageur était une espèce à part qui s’entend bien avec tous ces congénères…
Mais je ne suis pas de cet avis, en voyageant, l’on n’a pas forcément envie de rencontre d’autres Français. en tout cas, pas tout le temps ! et l’on a pas forcément envie non plus de rencontrer des Australiens, des Anglais ou encore des Allemands !
Nous sommes dans un pays pour s’imprégner d’une nouvelle Culture, comprendre les us et coutumes d’autres habitants du monde… Mais si l’on voyage au Cambodge, par exemple, c’est pour rencontrer des Cambodgiens. Ce n’est pas pour passer des soirées arrosées au milieu d’autres voyageurs. Sommes-nous donc obligés de nous sentir concerné lorsqu’un français est perdu au milieu d’une ville ? Je ne pense pas…
6/ Avec les locaux, tu échangeras
Tout voyageur qui se respecte recherche « La rencontre ». Celle qui bouleversera sa journée, et pourquoi pas sa vie ! Il faut absolument discuter avec les locaux, s’affranchir de la barrière de la langue et passer de longues heures à refaire le monde avec des inconnus.
C’est l’essence même du voyage, sans rencontres, le voyage n’aurait que peu d’âme… Il n’est pourtant pas toujours facile de faire des rencontres en voyage. La fatigue, la barrière de la langue, le manque de motivation, la timidité, etc. Il y a des dizaines de raisons qui peuvent freîner les rencontres en voyage !
Mais votre journée est-elle gâchée parce que vous n’avez discuté avec aucun local ? Vous n’avez échangé que sur le montant de votre repas ou de votre logement ? Et alors…
Les rencontres sont belles, quand elles sont naturelles ! Les voyageurs qui recherchent à tout prix à rencontrer du monde, sans se soucier de la pudeur ou de la timidité des locaux, sont pour moi bien pires que ceux qui ne rencontrent personne.
7/ Les prix les plus bas, toujours tu négocieras
Economiser, il faut toujours économiser ! Cela permet de voyager plus souvent, plus longtemps, et cela donne le sentiment de ne jamais se faire arnaquer en voyage. Pour voyager moins cher, le voyageur est donc prêt à toutes les subtilités, ruses et techniques d’intimidation.
Pourtant, il ne faut pas perdre de vue que l’argent, n’est et ne restera que de l’argent… Inutile de se torturer l’esprit pour quelques euros ! Si vous voyagez, c’est que vous avez les moyens de le faire alors n’essayez pas de TOUT négocier, TOUT LE TEMPS !
Payez le prix qui vous paraît juste et n’achetez rien si vous pensez que le vendeur est de mauvaise foi. Évitez de systématiquement négocier et de le faire pour quelques centimes d’euros, ça en deviendrait ridicule !
8/ La nourriture locale, tu mangeras
Si l’on voyage dans un pays différent du nôtre, c’est pour découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles façons de penser, mais également de nouvelles façon de manger ! Il est nécessaire de goûter à la nourriture locale et de manger pour pas cher dans les restaurants fréquentés par les locaux.
Mais au bout de plusieurs mois (ou même plusieurs semaines de voyage) l’on n’a pas forcément envie de manger la nourriture locale !
En effet, la « Western Food » (la nourriture occidentale) nous manque et l’on n’est pas contre un petit Mc Donald de temps en temps. Ce n’est pas pour rien que les restaurants occidentaux ont autant de succès à l’étranger (même s’ils affichent des prix bien plus élevés que les restaurants qui servent de la nourriture locale). Qui a réellement le courage de manger du riz durant 6 mois ?!
Je peux vous assurer que, même si vous privilégiez la nourriture locale en voyage, il y aura toujours un moment où vous serez en manque de fromage, de spaghettis ou des frites !
9/ Animaux et maladies, tu ne craindras pas
Le voyageur se doit d’être sans peur et sans reproche ! Il ne craint pas la maladie (il est vacciné), ni les animaux venimeux, ni les insectes. Un cafard se trimbale dans votre chambre ? Ce n’est pas bien grave, cela fait de la compagnie… Un rat court entre les tables du restaurant dans lequel vous mangez ? Bof, ce n’est pas bien méchant, un rat…
Pourtant, tout le monde n’a pas la même sensibilité face aux petites bêtes hideuses et aux autres animaux… Certaines personnes ont des phobies (araignée, serpents, etc.) mais ça ne les empêche pas de voyager et de profiter à fond des pays traversés.
Pour ma part, je déteste et je détesterais toujours les punaises de lit ! Ce n’est pas une phobie, ni une peur de « fillette ». Je trouve tout simplement l’idée de se faire dévorer par ces petites bêtes en pleine nuit dégoutante.
Alors, n’ayez plus peur de dire que vous n’appréciez pas les moustiques, les rats ou les cafards, vous en avez parfaitement le droit !
10/ De ton aventure, jamais tu ne te plaindras
Cela va de soi, un voyageur n’a pas le droit de se plaindre ! Il est à l’autre bout du monde, découvre des lieux magiques et vit des expériences formidables… C’est un privilégié qui a eu le courage de faire le choix de tout quitter pour partir à l’aventure, sans jamais regarder en arrière !
Il ne peut qu’apprécier tout ce qu’il voit et apprécier son voyage à sa juste valeur… Il doit se lever tôt, se coucher tard, profiter un maximum des nouveaux univers qui s’offrent à lui.
Cependant, le voyage n’est pas toujours rose. A certains moments, le voyage devient fatigant et l’on se lasse parfois de voir toujours un peu les mêmes choses (personnellement, je ne m’extasie plus devant un temple bouddhiste après en avoir vu des dizaines et des dizaines en Thaïlande et ailleurs en Asie du Sud-est). Nous avons le droit de ne pas aimer une destination !
Nous avons également le droit de nous plaindre d’être fatigués, lassés, d’avoir faim ou de souffrir du manque de nos proches… Nous ne sommes que des êtres humains, après tout…
Et vous, avez-vous des idées reçues sur les voyages et/ou les voyageurs qui vous agacent ? Ne pensez-vous pas qu’il faille arrêter d’idéaliser les voyageurs et de crier haut et fort que parfois, voyager est une véritable galère ?!
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Pour aller plus loin :
⋙ Voyager tranquillement en Slow Travel.
⋙ Qu’attendez-vous pour partir loin?
⋙ Pour partir en tour du monde, je suis devenue SDF.
30 Comments
« Pourtant, tout voyageur est un touriste (par définition, « le tourisme est le fait de voyager dans, ou de parcourir pour son plaisir, un lieu autre que celui où l’on vit habituellement, ce qui peut impliquer la consommation d’une nuitée auprès d’un hôtelier et éventuellement la réservation de titre de transport » (source: Wikipédia). »
Mais juste MERCI ! Tout ton article est parfait. Qu’est-ce que j’en ai marre de cette condescendance de certains voyageurs envers les autres parce qu’ils vont en city-trips ou qu’ils prennent l’avion au lieu d’un autre type de transport, ect… Ca me fait tellement plaisir de lire un tel article 🙂
Super article comme d’hab !
Je partage 🙂
Ben flûte alors, dire que j’ai voyagé sans jamais savoir qu’il y avait des commandements ! 😉
Le 7ème m’interpelle : dans nombre de pays la négociation n’est pas une question d’économie mais de jeu et d’échanges. Je me souviens (en Afrique) qu’après avoir négociée une salade pour un montant que je considérais gagnant-gagnant la vendeuse m’en offrit une autre (jolie façon de me dire que j’avais payé deux fois le prix mais qu’elle appréciait que j’ai agréablement palabré). Si tant est qu’elle lui ait fait ce cadeau compte tenu de son attitude, le voyageur pingre aurait sans doute pesté (contre la marchande ou contre lui ?), j’ai ai plaisanté avec elle et ce fut un excellent moment… Mais avouons que c’est un souvent jeu convenu et fatiguant qu’on a pas toujours envie de développer.
Il n’y a pas de véritables « commandements » évidemment. Mais ce sont les 10 points qui reviennent le plus souvent.
Et tu as raison, dans certains pays la négociation est un véritable mode de fonctionnement. Mais comme tu le dis, c’est parfois usant (surtout lorsqu’il s’agit des transports et de la nourriture…)
Salut Camille,
C’est vrai qu’on s’imagine toujours LE voyageur comme l’aventurier ideal, sûr de lui et bravant tout les dangers!
Mais comme tu le dis bien, les voyageurs sont des humains comme tout les autres, avec leurs envies, leurs differences et leurs faiblesses.
Tout voyageur sait que VOYAGER N’EST PAS DE TOUT REPOS! (contrairement a ce que l’on a tendance a penser). Le cliché que j’ai le plus entendu apres une anne de voyage: Alors c’etait bien les vacances? auquel je m’empresse de repondre: Ca n’etait pas des vacances mais un bout de ma vie dans un autre pays!
En Nouvelle-Zelande par exemple, j’ai bossé 6 mois sur 9 et je dormais dans une voiture en plein hiver! J’ai connu mieux comme vacances! 😉 En revanche, les decouvertes que j’y ai faites valaient bien toutes ces galeres!
Alors merci a toi de denoncer toutes ces idees reçues sur le voyage et les backapackers!
Coucou et merci pour ton commentaire.
Comme tu le dis, le voyage n’est pas toujours de tout repos !
Et nous ne sommes pas des robots sans peurs et sans reproches (mais certaines âmes bien-pensantes l’oublient parfois…)
Salut Camille! Super ton article, je suis d’accord avec toi sur tous les points! Pour la nourriture je pense que c’est encore plus difficile quand on est Français! A plus et bon retour!
Salut Camille !
Super article, vraiment très intéressant.
C’est pas parce que nous sommes en voyage que nous avons envie de sourire à tout le monde, quand ils nous agacent dans la rue car 50 personnes à la suite vont vous interpeler pour vous vendre la même chose alors que vous voulez simplement vous promener, il ne faut pas s’étonner que l’on devienne désagréables et que l’on fini par ignorer complètement ! C’est même dommage parfois…
Certaines personnes ont la facilité de nous dire « vous avez de la chance! », mais la chance il faut la provoquer, et beaucoup de personnes qui nous disent ça ne conçoivent pas concrètement que l’on puisse parler de Fatigue ou de Galère. Et beaucoup ne voudraient pas de cette « chance » ! Un voyage ce n’est pas que les photos, mais aussi ce qui se cache derrière 😉
C’est magnifique de voyager et de se mêler aux populations, mais oui, à la base nous sommes français, et nous ne pouvons pas vivre en immersion totale de manière totalement naturelle très longtemps, chaque pays a sa propre culture, nous avons été élevés avec la nôtre, et il est normal de faire nos difficiles au bout d’un moment et regretter notre bonne bouffe !! M***E ! 😉
Merci pour cet article qui casse un peu le « tabou », comme si le voyageur devrait toujours être assimilé à Alexander Supertramp ou Bear Grills ! Et comme tu le dis si bien, après tout nous ne sommes que des humains 🙂
Nous en parlons aussi ici http://deuxallerssimples.fr/fatigue-en-voyage-1
À bientôt et bonne continuation sur les routes de la Belle Bleue !
Merci pour vos commentaires. C’est vrai que la bonne bouffe, ça manque quand on est sur la route… Surtout pour nous, petits Français ! Par moments, ça devient même une obsession (surtout au début et à la fin des voyages pour ma part).
J’ai failli au commandement 3 il y a peu de temps. Pas bien!
Dès qu’on quitte Shanghai, les chinois ont tendance à vouloir vous prendre en photo ce qui peut vite devenir agaçant.
On est toujours tout sourire et d’accord pour la première photo, au bout de la 5 on commence à en avoir un peu marre et quand ça fait 8h que tu marches à travers la ville et qu’il y a une énième personne qui vient te demander de prendre une photo tu ne peux pas t’empêcher de l’envoyer chier.
C’est dommage car ça donne pas une très bonne image mais c’est humain.
Je suis entièrement d’accord avec le commandement 8.
Qu’est ce que je ferais pas pour un bout de pain, du fromage et du saucisson!
Salut Adrien ! C’est vrai que les Chinois sont toujours avec leur appareil photo à la main et ne demandent pas toujours l’autorisation pour prendre quelqu’un en photo. Je me demande d’ailleurs toujours: qu’est-ce qu’ils peuvent bien faire avec toutes ces images !?
On aurait voulu écrire un article de ce genre, on n’aurait pas fait mieux.
On partage à 100% ton avis sur ces 10 commandements du voyageurs.
De notre côté, on en rajouterait un 11ème : Le backpacker se doit de faire la fête tous les jours et d’être dans les quartiers « dynamiques » pour « bar crawler » et danser toute la nuit aux full moon paties, aux half moon parties … bref tous les soirs 🙂
Concernant le 11ème commandement, on en ras le bol que dans chaque auberge où nous nous arrêtons on nous vend systématiquement le quartiers des bars pas chers et des boîtes de nuit …
Je suis vraiment d’accord avec tes différents points !
Et je suis content de voir que quelqu’un partage mon opinion sur le fait qu’à l’étranger je ne souhaite pas forcément passer tout mon temps avec mes congénères à boire des bières et à se raconter nos voyages dans un Hostel. Bien sûr, parfois on peut faire de belles rencontres parmi les autres voyageurs, mais comme ce que tu dis pour les rencontres avec les locaux, il ne faut pas forcément les chercher ; il faut que ce soit naturel !
Excellent article qui remet un peu les pendules à l’heure !
Je me suis particulièrement reconnue dans le commandement 8. Même sans passer plusieurs mois en Asie ou dans une autre région exotique, je trouve qu’au bout de quelques semaines (voir 1 semaine), on a le droit d’avoir envie de retrouver ses repères, et la gastronomie, ça en fait aussi partie. Je me souviens qu’après juste un petit mois tout rikiki à Sydney, j’ai suppliée ma maman de me faire son super gratin dauphinois ! 😉
D’abord, bonjour! je crois que c’est la première fois que je commentes ton blog 😉
J’adore cet article!
Je suis tellement en accord avec tous ces points. Avec le 11e énoncé ci-haut aussi (ça m’a toujours un peu fait grincer des dents cette réputation de backpacker = fêtard.. et ce, même si j’ai, à une époque, été très fêtarde moi aussi… mais je ne sais pas, en voyage, je n’avais pas toujours envie de cela, alors que j’avais parfois l’impression que c’était LA chose à faire…).
Un autre constat qui m’irrite un peu: celui qui dit que le voyageur se doit nécessairement d’être déçu de son retour à la maison, qu’il doit impérativement ne penser qu’à une seule et unique chose: repartir. Je me suis déjà fait dire, suite à un retour très positif sans envie de repartir dans la minute à l’auter bout du monde que c’était parce que « je n’appréciais pas suffisamment les voyages ». Comme s’il fallait absolument trouver notre vie à la maison insipide et les voyages extraordinaires sur tous les points. Je sais bien que tous ne pensent pas comme ça, mais c’est une vision que je vois revenir souvent ces dernières années, et que je ne partage pas (ne partage plus?).
Pour les p’tites bébêttes pas ragoutantes, je m’assume à 100%, je déteste les araignées (je m’assume ici: http://lagrandederoute.com/une-arachnophobe-en-australie/)
En tout cas, chouette article, merci pour cette chouette lecture 🙂
Allo Camillle,
L’idée de ces commandements est intéressant. Quand nous voyageons dans des endroits où l’on risque de rencontrer des enfants, ma conjointe et moi apportons des crayons et des effaces. Des fois les enfants sont contents, mais d’autres fois, disons que l’accueil est mitigée… J,imagine qu’ils aiment mieux les bonbons 🙂
Aussi, nous avons tendance à ne pas négocier les prix. On se sent toujours un peu mal, de peur de « voler » les locaux. Une attitude que l’on devra sas doute changer. Difficile pour un nord-américain, le marchandage est peu commun ici.
J’ai dû lire cet article à 2 reprises. Pour être honnête, je l’ai survolé la première fois. Les titres et parfois le premier paragraphe en diagonale. Arrivé en bas, je me suis franchement dit « voila un article bien banale qui me fait autant d’effet que de parler de la pluie et du beau temps ». Heureusement je suis quand même allé voir les commentaires, et à toutes les bonnes critiques que j’ai lu, je me suis dit que j’avais du râter quelque chose.
J’ai donc relu et vu tous les seconds paragraphes auxquels j’étais passés à côté la première fois … C’est juste parfait ! Tellement vrai, tellement humain. Bonus pour les points 4, 5 et 7 qui me parlent encore plus que les autres.
Ce qui est surtout intéressant à travers ton article, c’est de réaliser à quel point on veut toujours créer des catégories de personnes qui partageraient les mêmes traits de personnalité. Je suis d’accord avec quasi tous les points (je ne me vois pas jeter mes déchets par terre même si la rue en est plein…), mais qu’on soit d’accord ou pas, ça soulève le point qu’il n’y a pas une seule ligne de conduite à suivre pour être un « bon voyageur ».
Comme l’a dit Sophie, on parle souvent du fait d’avoir la chance de voyager. Les gens pensent qu’on part en vacances à la plage, siroter des mojitos et faire la fête.
Le voyageur est un touriste mais il n’est pas en vacances. Il vit sa vie comme n’importe qui. Avec ses coups de blues, ses coups de gueules, ses envies de rencontres ou de retrait, ses envies de sortir des sentiers battus ou de suivre un circuit, ses envies d’économiser, ou de se faire plaisir. Il ne rentre pas dans des cases car chaque voyageur a sa vision différente, et c’est à respecter. Je n’ai jamais rencontré deux voyageurs qui étaient identiques!
Ce que Bianca a dit m’a fait réfléchir. J’ai très mal vécu mon retour de voyage et j’ai eu l’envie de repartir de suite. En y réfléchissant, je pense juste que mon voyage avait fait naître un besoin chez moi de me trouver et maintenant plus je voyage, plus je ressens le besoin de me stabiliser.
Et puis pour le commandement 8, je me souviens d’une pause à Koh Samui où on avait une cuisine et on s’est fait des pommes de terres avec du fromage : ça fait du bien de se reconnecter aux sources parfois 🙂
Merci pour cet article 🙂
Ahahaha, j’ai bien ri et me suis bien retrouvée dans certains commandements…Moi qui me sentais insociable parfois avec d’autres européens en voyage, ou qui encore n’a pas hésité une seule seconde à donner à des enfants 🙂 ! Bravo !
Héhéhé j’adore cet article ! Tu as bien résumé ma vision du voyage
Très bon article. Je suis d’accord en particulier sur le fait que les tourdumondistes sont aussi des touristes (que ça leur plaise ou non !), même s’ils voyagent d’une manière un peu différente… J’ai rédigé un article similaire durant mon tour du monde, sur la nécessité de « lâcher prise » lors d’un voyage au long cours 🙂
Salut Camille !
Article super sympa, dans lequel je me retrouve. Il est vrai que l’on trouvera toujours quelqu’un pour nous dire : « tu ne devrais pas faire ceci! » ou « tu aurais dû faire cela ». Pour autant, même si certains sont les meilleurs pour donner des conseils, ils ne sont pas forcément là quand ils faut passer à la pratique. Je pense que le plus important lorsque l’on voyage, c’est de voyager tels que nous sommes tout en respectant le pays et les gens qui y vivent. Mais qu’on le veuille ou non, le fait même de voyager fait de nous des « touristes », que ce soit pour un city trip de quelques jours ou pour un tour du monde de plusieurs mois !
Cet article est tellement vrai ! Je suis entièrement d’accord avec toi !
Du bon sens …
Sur l’article 8 pour l’aspect alimentaire pour avoir résidé au Proche Orient pendant un an, je dois avouer que fêter le 14 juillet à l’ambassade, curieusement 4 couteaux se sont instantanément plantés dans un superble claco au lait cru à son ouverture et tous étaient métropolitain en manque depuis un an 😀 un magnifique sourire fendait nos bouilles ahuries, les invités autochtones ont été quelques peu surpris, pas interessés mais bon sur un bon Rasteau c’était juste orgasmique !
Du reste je préfère m’intègrer à la population quitte à apprendre la langue ou le dialecte sans trop me meler aux voyageurs si ce n’est les plus curieux avec qui les affinités se développent histoire de partager les expériences.
Je me retrouve dans plusieurs de tes articles, en particulier les 3 derniers, ça fait un peu plus de 11 mois que je voyage et la nourriture occidentale me manque, je rêve d’un bon pain avec du fromage.
Le mois dernier en Thaïlande, c’était plutôt relax, je n’ai pas visiter autant de lieux que j’aurais souhaiter: il y avait comme un manque de motivation. Je suis en Birmanie maintenant et la motivation est revenu, tant mieux.
J’ai une peur panique des serpents, j’en fait des cauchemars, ça ne m’a pas empêché d’aller en Australie, il y a eu des petits moments d’angoisse et la Nouvelle Zélande juste après était un bonheur, savoir qu’il n’y a pas de serpent dans ce pays (je devrais peut-être m’y installer!!!) mais ça ne m’a pas empêché d’aimer l’Australie.
Pour les enfants, une astuce peut être de chercher une bonne ONG à qui faire un don en rentrant de voyage, voir avant de partir.
Encore une fois j’aime bien voir l’autre aspect, plus vrai et brut, que tu donnes. En somme, pour moi ce qui ressort c’est être responsable, vivre son voyage pour soi et ne pas blamer les autres. Elémentaire et pourtant c’est bon à rappeler!
Oh oui! Oui au point 5!
Ton article est, as usual, très bien ficelé et j’adhère totalement MAIS j’adhère particulièrement au point 5.
Nous sommes donc au moins 2 à penser qu’on ne vient pas au Cambodge pour rencontrer des français et que non, entendre parler français à tous les coins de rues n’est pas « fun ».
Je suis adepte du mode backpacking et je pense avoir une mentalité ouverte sur beaucoup de choses. Mais entendre parler français/anglais/espagnol au fin fond de la Mongolie et paraitre pour un(e) rustre parce que tu ne deviens pas ami(e) avec eux automatiquement me dépasse totalement.
Bonjour Camille !
Une réflexion une énième fois joliment tournée, et des jolis points d’interrogation sur le mythe du backpacker qui doit avoir le moins de frais possible pour uniquement être sacralisé … Hallelujah quelqu’un pense le contraire ! Merci.
Simple réflexion perso : « à quoi bon le jeter dans une poubelle »/ »l’inde, par exemple »… Je vois pas en quoi se dire cela fera avancer le schmilblick de ces pays. Je n’ai en aucun cas le rêve bien trop optimiste de voir les villes d’Inde propres de mon vivant. Ce serait même se leurrer que le souhaiter à nos petits enfants. Mais se dire que par terre ou pas par terre, ça changera pas grand chose parce que c’est déjà affreux aujourd’hui … Mmmh … Peut-être que notre petit geste peut enclencher une dynamique, ne pas la rendre encore pire, encore plus difficile à inverser … Après tout, sinon, à quoi bon voter pour des micros partis ? Pourquoi vivre de manière alternative ? POURQUOI ne pas acheter du Nutella, alors qu’au final, vu tout ce qu’ils vendent … c’est pas notre pot qui fera la différence … Et puis c’est pas un t-shirt acheté chez Primark qui va changer le monde …
Et bien si ! Si, sur le long terme, si tous ensemble on se bouge … Et on … ça commence par nous !
Ce sont les petites gouttes d’eau qui font des rivières, ne l’oublions pas !
Belle route !
Louis