Je vous emmène à la découverte d’un Japon peu exploré en passant par les régions de Chugoku et de Shikoku, situées à l’Ouest de l’Archipel Nippon. Bien loin des images bien connues du Japon, comme Tokyo, le Mont Fuji ou encore Kyoto, nous partons dans un univers différent, plus provinciale et plus tranquille, mais pas moins intéressant (pour peu que l’on ait déjà découvert les classiques).
Préfecture de Shimane : villes d’Izumo et de Matsue
⇒ Tout commence à l’Ouest du Japon dans une petite ville provinciale : Izumo
Le point de départ de cette aventure au Japon se trouve dans la ville d’Izumo (que vous pouvez rejoindre en avion depuis l’aéroport de Tokyo). Située dans la région de Chugoku, dans la Préfecture de Shimane, Izumo est une petite ville provinciale plutôt calme qui sera rapidement explorée. Pour part, j’y ai passé ma première après-midi afin de me reposer de mon long trajet d’avion, et je n’ai fait que flâner en ville. Vous y trouverez des petits temples bouddhistes et shintoïstes à proximité de la gare centrale, avec notamment le joli temple Jiganji.
⇒ Visite du plus grand temple shintoïste du Japon : Izumo-Taisha
L’intérêt majeur de la ville d’Izumo se concentre essentiellement sur le plus grand temple shinto du Japon, le temple « Izumo-Taisha ». Estimé comme l’un des berceaux fondateurs du Japon, Izumo Taisha (aussi nommé Izumo no Oyashiro) est l’un des plus anciens et des plus importants sanctuaires shinto du Japon. Les origines de ce grand complexe remontent au VIIIe siècle, et il est aujourd’hui classé Trésor National. Le sanctuaire est principalement dédié à Okuninushi, le dieu créateur des nations, de la médecine et aussi du croisement des destins. Mais il est dit que les dieux (nommés kami au Japon) se rassemblent tous au temple Izumo-Taishsa durant le mois d’octobre, afin de discuter du sort des hommes et de leurs destins amoureux. Traditionnellement appelé kamiarizuki (« le mois des dieux présents») dans la région d’Izumo et kannazuki (« mois sans dieux») dans le reste du Japon. Inutile de vous dire que ce temple est extrêmement important pour l’ensemble des Japonais et qu’il vaut pour eux, à lui seul le déplacement jusqu’à Izumo.
Comme c’est généralement le cas à l’entrée des temples shintoïstes, une immense porte torii marque l’entrée de l’enceinte. Sachez que ces portes marquent le passage entre le monde des hommes et le monde des dieux, et qu’il est de coutume de s’incliner légèrement lorsque l’on passe ces portes, en signe de respect. Mais c’est au cœur du complexe que l’on peut contempler l’originalité du temple Izumo-Taisha, avec son bâtiment principal de 24 mètres de haut (le plus grand du Japon) et la très grosse corde shimenawa, qui pèse 4,5 tonnes !
Comment se rendre au temple Izumo-Taisha ? (cliquez ici pour ouvrir la box)
Depuis Matsue :
- 1 heure de train Ichibata depuis la gare Matsue Shinjiko Onsen jusqu’à Izumo-Taisha mae via Kawato (810¥ par trajet ou gratuit avec le « Enmusubi Perfect Ticket ») puis 5 minutes à pied.
- 35 minutes de train JR depuis la gare principale jusqu’à Izumoshi puis 25 minutes de bus (520¥ par trajet).
Ouvertures : ouvert en journée toute l’année (Hall des trésors ouvert de 8h30 à 16h30).
Tarif : Gratuit (Hall des trésors : ¥300)
Vous l’avez certainement remarqué, il pleuvait des cordes ce jour-là au temple. Les Dieux avaient décidés de mon sort, qui était d’être complètement trempée ahah ! Mais ça n’a rien enlevé au charme du lieu, bien au contraire… L’ambiance un peu mystique et tous ces Japonais sous planqués sous leurs parapluies, c’était plutôt chouette à vivre ! Seuls mes pieds n’ont pas trop appréciés l’humidité ahaha.
⇒ Découverte de l’un des derniers châteaux authentique du Japon : le château de Matsue
Un autre site historique important que vous pouvez visiter dans la région de la Préfecture de Shimane : le château de Matsue. Situé dans la ville du même nom (à l’ouest d’Izumo), il s’agit d’un monument fortifié et entouré par des douves, figurant parmi les douzes derniers châteaux authentiques du Japon. Il a été construit au XVIIème siècle (en 5 années seulement) par le seigneur Yoshiharu Horio, fondateur de la ville. Classé comme « Trésor National » du Japon (un titre suprême au pays du Soleil-Levant), le bâtiment est entouré d’un vaste parc de plusieurs hectares, abritant plusieurs sanctuaires shinto. Son parc est d’ailleurs classé parmi les 100 meilleurs sites à Sakura du Japon…
Structure complexe comportant une tour panoramique et de nombreux éléments défensifs, cet imposant château offre une gracieuse silhouette, typique du style de la période Momoyama… Il est d’ailleurs surnommé « château du pluvier » car la forme de son donjon fait penser à cet oiseau déployant ses ailes…
J’ai beaucoup apprécié la visite du château, que ça soit à de l’extérieur comme de l’intérieur… De nombreuses armures, maquettes et documents d’époques sont exposés au fil des 6 étages du château. Et le dernier étage du donjon offre une vue à 360° sur les environs !
Comment se rendre au château de Matsue ? (cliquez ici pour ouvrir la box)
Vous pouvez rejoindre le château en bus depuis la station de trains de Matsue (Lake Line) et descendre à l’arrêt 7 ou 8. Ou alors vous pouvez marcher une petite demi-heure le long du lac Shinji ou dans le quartier des temples Tera-machi.
Ouvertures du Donjon : de 08h30 à 18h30, d’avril à septembre / de 08h30 à 17h00 d’octobre à mars. Tarifs ¥540 adulte/ ¥280 enfant. Vous pourrez bénéficier d’une réduction de 50% en tant que touriste étranger, sur présentation de votre passeport.
Ouverture de la partie extérieure : de 07h00 à 19h30 d’avril à septembre et de 08h30 à 17h00 d’octobre à mars.
Préfecture d’Okayama : Ville d’Osafune et de Kurashiki
⇒ Visite d’un musée entièrement dédié aux sabres japonais : Bizen Osahune Token Village
Nous avons ensuite pris la route en direction d’Osafune, dans la Préfecture d’Okayama, plus au sud. Cette ville était autrefois un important lieu de fabrication de sabres japonais, et l’on y trouve aujourd’hui un musée dédié au sabre japonais. Mais, au-delà d’un simple musée où l’on peut admirer une grande diversité de sabres d’époques exposés, le Bizen Osafune propose de comprendre concrètement le procédé de fabrication de ces sabres (devenus aujourd’hui de véritables œuvres d’Art au-delà des armes), grâce à différents ateliers dédiés aux différentes étapes de la création d’un Katana. Et je peux vous assurer qu’un sabre demande de très longs mois de travail avant d’obtenir sa forme définitive !
Je ne suis pas une grande adepte des musées de manière générale mais j’ai appris énormément de choses dans celui-ci et j’ai également été très surprises par la richesse historique et le travail fourni des sabres japonais. Il faut dire que de véritables artisans travaillent dans ce musée et l’on peut les voir à l’œuvre tout au long de la journée. Ils ne sont pas présents pour « animer la galerie » mais bien pour produire de véritable sabres qui seront ensuite vendus. Pouvoir admirer les artisans forgerons japonais dans leurs travail et pouvoir leur poser des questions est quelque chose d’extrêmement intéressant.
Sachez par exemple :
- Qu’un forgeron n’a le droit de créer que 24 sabres par an (c’est un art extrêmement réglementé au Japon)
- Qu’il faut plus d’une année pour créer un sabre de A à Z
- Qu’un véritable Katana coûte environ 100,000€
- Qu’il faut un permis pour posséder un véritable Katana
- Que l’ensemble des produits utilisés pour produire ses Katanas viennent du Japon (fera et acier pour la lame notamment)
Comment se rendre au musée du Sabre Bizen Osahune ? (cliquez ici pour ouvrir la box)
À 5 minutes en taxi depuis la gare JR d’Osafune.
Adresse : 966 Osafune, Ville d’Osafune, Ville de Setouchi, Préfecture d’Okayama.
Ouverture du musée : de 09h00 à 17h30 (dernière admission à 16h30) – fermé le lundi.
Tarifs : ¥500 adultes /¥300 lycéens et étudiants / ¥400 séniors à partir de 65 ans / Gratuits pour les collégiens et les plus jeunes.
⇒ Déambulation dans un quartier historique au charme fou : quartier Bikan à Kurashiki
Je me suis également rendue dans le quartier Bikan de Kurashiki, une petite ville japonaise située dans la préfecture d’Okayama, sur l’île de Honshu. Elle est bien connue pour son quartier historique de « Bikan », qui témoigne des heures glorieuses du Japon féodal et accueille aujourd’hui plusieurs musées d’art réputés (comme le « musée des Beaux-Arts Ohara ou le Musée d’Art populaire). Mais au-delà des musées, ce sont les dédales de jolies ruelles bordées d’anciennes demeures, qui vous feront aimer Kurashiki ! Le Bikan historical village est une ancienne ville de marchands, extrêmement active pour le commerce du riz. Plusieurs entrepôts à ris témoignent d’ailleurs de cette époque.
Bien entendu, la ville n’est pas aussi fournie que d’autres traditionnelles comme Tokyo ou encore Nara, mais son ambiance est toujours très appréciée des touristes de passages. Se promener de part et d’autre du canal bordé de saules pleureurs, chiner dans ses petites boutiques et déambuler dans ses vieilles ruelles est un véritable plaisir ! Une des attractions majeures de la ville consiste d’ailleurs à effectuer une e petite balade en bateau sur le canal, afin de s’imprégner de l’atmosphère d’une manière différente. Une petite balade de vingtaine de minutes, qui sera beaucoup plus agréable au printemps, avec les cerisiers en fleurs !
Comment se rendre au quartier de Bikan ? (cliquez ici pour ouvrir la box)
À 15mn à pied depuis la gare de Kurashiki.
Pour le tour en bateau : de 9h30 à 16h de mars à novembre (fermé le lundi) / le weekend de 9h30 à 16h de décembre à février. Départs toutes les 30 minutes. ¥300 (Billets en vente à l’office de tourisme).
Sachez que vous trouverez plusieurs temples sur les hauteurs de vieux quartiers Bikan de Kurashiki. Avec un grand temple shinto et un temple bouddhiste également (bon pas aussi original que le temple Otagi Nenbustsu-Ji que j’avais visité à Kyoto). L’on y trouve aussi une minuscule forêt de bambous, nichés dans le petit jardin d’un café/restaurant… Un vrai bonheur !
Préfecture de Kagawa et de Tokushima : villes de Takamatsu, Kotohira et Tokushima
En passant de la préfecture d’Okayama à celle de Kagawa, on change d’île ! Nous étions jusqu’à présent sur l’île de Honsu, la plus grande et connue du Japon. Nous arrivons désormais sur l’île de Shikoku (la plus petite des quatre grandes îles de l’archipel). Avec une superficie de 18.800 km² et 4,5 millions d’habitants, elle est davantage rurale que touristique, et elle est particulièrement réputée pour la richesse de sa nature et son « pèlerinage des 88 temples bouddhiques ».
⇒ Flâner dans un superbe parc de la ville de Takamatsu : le parc Ritsurin
Si vous passez par Kagawa, vous ne pouvez pas manquer le superbe parc Ritsurin de Takamatsu, qui est systématiquement visité par les touristes de passages dans la région. Avec ses 75 hectares, ce jardin présente des paysages très variés, avec des étangs, des collines boisées, de jolis ponts et des pavillons. Sono origine remonte au début du XVIIème siècle et c’est aujourd’hui l’un des plus beaux du Japon ! Vous serez sans aucun doute séduit par l’enivrante sérénité du parc Ritsurin, avec son ambiance « Zen » et ses Sakuras en fleurs au printemps. Il a d’ailleurs reçu le prestigieux label de « paysage exceptionnel » après près d’un siècle d’aménagement.
Sachez qu’il est possible d’y déguster un thé macha (un thé vert bien particulier) au niveau du pavillon Kikugetsu-tei qui fait face au plus grand pont du parc. Un moment de détente, qui s’harmonise parfaitement avec la douceur du lieu ! Personnellement j’avais déjà goûté du thé macha sans grande conviction… Mais je dois dire que cette dégustation m’a totalement fait changer d’avis… C’était vraiment délicieux ! Au Japon, la poudre de thé vert qui constitue la base du thé macha est perçue comme un met noble et raffiné…
⇒ Monter les 700 marches qui mènent au temple dédié au dieu de la mer : le temple Kotohira-gu
Si vous aimez les temples, alors vous serez certainement ravie de grimper les 785 marches nécessaires pour accéder au bâtiment principal du sanctuaire shinto Kotohira ! (Un sanctuaire plus reculé est également accessible après 1368 marches, mais il est actuellement fermé pour des raisons de sécurité). Situé dans la ville du même nom, le temple Kotohira-gu est dédié à la divinité protectrice de la mer (Omono-nushi).
Il s’agit d’un véritable pèlerinage, pour les grimpeurs venant au mont Zozu où est situé le temple. Il faudra bien entendu quelques efforts pour arriver au sommet, à 500 mètres d’altitude, mais j’ai trouvé que c’était facilement accessible ! En marchant tranquillement, à son rythme, on arrive rapidement au sommet sans s’en rendre vraiment compte. Aucune difficulté majeure pour ceux qui ont la forme donc (si vous l’êtes moins, sachez tout de même que des porteurs peuvent vous y monter en palanquin – ¥ 6800 l’aller/retour). . Une fois au sommet, la vue sur les montagnes environnantes est très jolie et les différents bâtiments sont sobres mais très élégants.
Comment se rendre au temple Kotohira-gu ? (cliquez ici pour ouvrir la box)
À 15mn à pied depuis la station Kotoden Kotohira (JR Kotohira depuis Takamatsu ou Okayama).
Ouverture du musée : du 09çh00 à 17h00
Tarifs : Gratuit
⇒ Assister à un spectacle de danse traditionnel : la danse Awa-Odori à Tokushima
En poussant la route jusqu’à Tokushima, dans la Préfecture du même nom (qui est collé à la Préfecture de Kagawa), on peut en apprendre un peu plus sur le célèbre festival de danse Awa-Odori. Les origines de ce festival date d’environ 400 ans, et l’on surnomme ce festival la « danse des fous » ! Le refrain qui est clamé est en effet : « les fous qui dansent, les fous qui regardent. Tant qu’à être fous, pourquoi ne pas danser ? ». L’Awa-Odori se tient tous les ans à la mi-août pendant O-bon (la fête des morts), puisque l’on considère que les défunts ancêtres revenaient rendre visite aux vivants quelques jours de l’année. Considéré comme le meilleur festival de l’archipel par la majorité des japonais, l’Awa-Odori attire environ un million et demie de touristes chaque année (soit 5 à 6 fois la population habituelle de la ville).
Mais vous pouvez avoir un aperçu de la danse qui pratiquée durant cet impressionnant festival en vous rendant à « l’Awa Odori Kaikan« . Un spectacle de danse interactif y est en effet proposé plusieurs fois par jour. Les danseurs font plusieurs démonstrations et invite le public à danser avec eux. Je me suis lancée et j’ai été sélectionnée parmi les meilleurs danseurs du public… Mais ce n’est pas quelque chose de très étonnant vu que c’est la « danse des fous » ahah !
Comment se rendre au spectacle Awa Odori Kaikan ? (cliquez ici pour ouvrir la box)
À 15 minutes à pied de la gare de Tokushima.
Adresse : 2-20 Shinmachibashi, Tokushima City, Tokushima.
Ouverture du musée : du mardi au dimanche de 9h00 à 21h00.
Tarifs : ¥800 yen adultes / ¥400 jeunes et étudiants.
⇒ Se rendre dans la vallée d’Iya pour admirer le paysage: tour en bateau sur la rivière Yoshino
Le Japon réserve de belles surprises, bien au-delà de l’image que l’on peut avoir de Tokyo et du carrefour de Shibuya, bondé de monde… On n’y pense pas forcément mais l’on y trouve également de jolis paysages sauvages et naturels ! Et j’ai découvert l’un de ses fabuleux paysages en me rendant dans la vallée d’Iya, lieu reculé et authentique, entouré de montagnes et traversé par une rivière aux eaux couleurs émeraudes. Il s’agit de la rivière Yoshino, le long du ravin Oboke. Un coin de nature ressourçant, qui donne l’impression au visiteur d’être dans un lieu privilégié, loin des touristes occidentaux arpentant le Japon…
Véritable jungle, version japonaise, la vallée d’Iya est entourée de montagnes abruptes, de gorges, de rivières, de cascades et de ponts suspendus… Le mont Tsurugi, quant à lui, fera le bonheur des randonneurs tandis que les sources chaudes, dispersées un peu partout dans cette contrée sauvage, récompensent les aventuriers…
Le temps me manquait pour découvrir la vallée comme il se doit mais j’ai effectué un tour en bateau sur la rivière Yoshino, avant de traverser un pont suspendu. La promenade en bateau permet d’approcher les gigantesques rochers qui se sont formés à cet endroit… Et, même si le tour ne dure qu’une trentaine de minute et est plutôt tranquille, c’est très agréable !
Comment se rendre à ce tour en bateau ? (cliquez ici pour ouvrir la box)
De la gare JR Oboke : prendre le bus « Shikoku Kotsu Bus » en direction de Kubo et changer à l’arrêt de bus de « Kubo Bus » puis prendre un bus en direction du mont Tsurugi, descendre à l’arrêt de bus « Kazura Bashi » (ce bus est en circulation les samedis, dimanches et jours fériés tout au long de l’année et tous les jours en juillet et août).
Tarifs : ¥800 yen adultes / ¥400 jeunes et étudiants.
⇒ Avoir une petite montée d’adrénaline en traversant le pont suspendu nommé : kazarabashi
Après le tour en bateau sur la rivière Yoshino, on peut se rendre à pied au pont suspendu Kazarabashi. Fait de lianes poussant dans les forêts alentours, il est l’un des rares exemples encore visible de ce type de pont autrefois très répandu dans le pays ! Il est même classé parmi les trois plus beaux ponts du Japon. Suspendu à 14 mètres au-dessus de l’eau, il faudra s’armer d’u minimum de courage pour le traverser. C’est d’ailleurs très drôle de voir les japonais se tenir fermement aux lianes, sans jamais quitter le côté droit ou gauche du pont, paniqué de voir le vide sous leurs pieds. N’ayant absolument pas le vertige, c’était d’une facilité déconcertante pour moi de traverser les 45 mètres de longueur du pont. Mais je peux comprendre que l’on « flippe » un peu sur ce pont peu commun !
Il existait autrefois treize ponts de lianes permettant de traverser les gorges, mais il n’en reste plus que trois. Le pont est bien entendu refait régulièrement (tous les 3 ans), afin d’assurer la sécurité des visiteurs.
Comment se rendre au pont suspendu kazabarashi ? (cliquez ici pour ouvrir la box)
De la gare JR Oboke : prendre le bus « Shikoku Kotsu Bus » en direction de Kubo et changer à l’arrêt de bus de « Kubo Bus » puis prendre un bus en direction du mont Tsurugi, descendre à l’arrêt de bus « Kazura Bashi » (ce bus est en circulation les samedis, dimanches et jours fériés tout au long de l’année et tous les jours en juillet et août). + 5 mn à pied de l’arrêt de bus Kazura-bashi, à 1 h de bus de la gare de Awa Ikeda.
Tarifs : ¥550 Adulte / ¥350 Enfant.
Préfecture d’Ehime : ville de Matsuyama avec son château et son célèbre Onsen
⇒ Se baigner tout nu dans le Onsen le plus réputé du Japon : le Dogo Onsen
On file maintenant à l’ouest de l’île de Shikoku, dans la préfecture d’Ehime. Et c’est dans la ville de Matsuyama que va se terminer cette découverte d’un Japon peu exploré. Et l’activité principale de Matsuyama est sans aucun doute le Dogo Onsen ! Il s’agit tout bonnement du plus célèbre établissement thermal du Japon et il reçoit chaque année plus d’un million de visiteurs. Mentionné depuis le VIIIème siècle, le bâtiment de cet Onsen vaut à lui seul le détour. Il a d’ailleurs inspiré le célèbre dessinateur Hayao Miyazaki dans l’animé « Le Voyage de Chihiro ». Pour ceux qui connaissent, c’est une raison de plus de tracer la route jusqu’à Matsuyama !
Bien évidemment, il n’est pas toujours facile pour un européen de profiter des plaisirs d’un Onsen Japonais, étant donné qu’il faut être entièrement nu pour pouvoir profiter des bains (et non on ne peut pas y aller en maillot de bain…). C’est la tradition, c’est ainsi depuis des millénaires, on va nu aux bains. Et vu que l’on a qu’une vie, eh bien j’ai laissé ma pudeur de côté afin de pouvoir tester concrètement cet Onsen…
Sachez que dans un premier temps, on se change afin de revêtir un Yukata (littéralement « vêtement de bain ») désignant un léger kimono d’été, porté à la fois par les hommes et par les femmes, que l’on enfile aux Onsens. Ensuite, il faut se rendre aux bains, se déshabiller et ne surtout pas oublier de se laver avant de rentrer dans les bassins. La toilette se fait alors en public, aux abords du bain… On plonge ensuite dans l’eau, alcaline, qui oscille à une température allant de 42 à 50° C. Autant vous dire que c’est vraiment chaud !
C’est vrai que c’est vraiment très étrange au début, car l’on n’a pas l’habitude de se mettre à poil devant d’autres personnes, même si les bains ne sont bien entendu pas mixtes. Personnellement, je n’ai jamais montré mes fesses à mes camarades de classe au collège, au lycée ou à la salle de sport, alors c’était plutôt déroutant… Les premières minutes ! Au final on s’y fait très vite puisque l’on est tous dans le même bain (c’est le cas de le dire !) et qu’il n’y a pratiquement que des japonais autour de nous. Vous l’aurez compris, je vous conseille de vous « jeter à l’eau » !
Autrement, si vraiment ça n’est pas possible pour vous de vous baigner, vous pouvez toujours visiter arpenter les couloirs de l’Onsen en Yukata, histoire de voir l’intérieur de l’établissement de vos propres yeux et d’en apprendre un peu plus sur ce lieu riche d’Histoire (où l’empereur avait son bain privatif) ! Cette bâtisse en bois, véritable labyrinthe de couloirs, balcons et salons, a un charme fou ! Les bains sont petits finalement à côté…
Vous verrez certainement qu’un oiseau blanc est souvent représenté au Dogo Onsen. Il faut savoir que, selon la légende, « un couple d’aigrettes, dont une blessée à la patte, se serait baigné dans les sources du Dôgo, la blessée en ressortant totalement guérie… On prête donc des vertus thérapeutiques aux eaux du Dôgo ».
Comment se rendre au Dogo Onsen ? (cliquez ici pour ouvrir la box)
Empruntez le tramway ligne 3 ou 5 et descendez à la station Dogo Onsen.
Ouverture du musée : tous les jours de l’année, de 06h00 à 23h00.
Conseil : évitez la fin d’après-midi (ainsi que les week-ends et jours fériés), car c’est l’heure où de nombreux touristes japonais viennent s’y baigner et les bains sont souvent bondés.
Tarifs et Formules :
- Formule 1 :
- accès au bain Kami no Yu
- Durée maximum : 60 minutes
- Horaires : entre 06H00 et 23H00
- Tarif adulte : ¥410
- Tarif enfant (2 à 11 ans) : ¥160
- Formule 2 :
- accès au bain Kami no Yu
- Durée maximum : 60 minutes
- Horaires : entre 06H00 et 22H00 (
- location d’un Yukata
- accès à la salle de repos commune au deuxième étage
- thé et Senbei
- Tarif adulte : ¥840
- Tarif enfant (2 à 11 ans) : ¥420
- Formule 3 :
- accès aux bains Kami no Yu et Tama no Yu
- Durée maximum : 60 minutes
- Horaires : entre 06H00 et 22H00
- location d’un Yukata
- une serviette
- accès à la salle de repos commune au deuxième étage
- thé et Senbei
- Visite du Yushinden (bain de l’empereur)
- Tarif adulte : ¥1250
- Tarif enfant (2 à 11 ans) : ¥620
- Formule 4 :
- accès au bain Kami no Yu et Tama no Yu
- Durée maximum : 80 minutes
- Horaires : entre 06H00 et 22H00
- location d’un Yukata
- une serviette
- accès à salle de repos privative au troisième étage
- accès à la salle dédiée à Botchan et son auteur
- thé et dango
- Visite du Yushinden (bain de l’empereur)
- Tarif adulte : ¥1550
- Tarif enfant (2 à 11 ans) : ¥770
⇒ Monter en téléphérique jusqu’au joli château de Matsuyama et dominer la ville
Une autre petite merveille de la ville de Matsuyama à visiter : son château ! Surplombant majestueusement la ville, ce château médiéval est remarquable et offre une vue à couper le souffle. Construit en 1603 sur le mont Katsuyama, à une altitude de 132 mètres (mais restauré à l’identique en 1960 après un incendie), il est accessible à pied ou en téléphérique. Vous pouvez monter en un peu plus d’une demi-heure depuis un sentier grimpant à flanc de colline passant par le jardin Ninomari. Mais la montée en téléphérique est également très sympa puisque vous pouvez opter pour le téléphérique commun ou monter en emprunter des télésièges individuels.
Comment se rendre au château de Matsuyama ? (cliquez ici pour ouvrir la box)
En tramway : station Kenchô-mae pour l’accès à pied / station Okaidô pour rejoindre le téléphérique (¥270 aller simple / ¥510 AR)
Adresse : 1 Marunouchi, Matsuyama, Ehime Prefecture.
Ouverture du musée : tous les jours de 9h à 17h en hiver / jusqu’à 18h en été (dernière admission 30min avant la fermeture).
Tarifs du château : ¥510
Si vous arrivez au château pendant la période des cerisiers en fleurs, sachez que vous serez agréablement surpris de la première allée que vous allez traverser. Autrement l’intérieur du château est plutôt sympa, il y a même des armures de samouraïs reconstituées que l’on peut essayer pour faire quelques photos rigolotes.
⇒ En prime ? Se régaler de spécialités japonaises !
Ce nouveau séjour au Japon était aussi l’occasion de déguster de bons petits plats et de goûter des spécialités de la région ! Comme le Sanuki Udon, des grosses nouilles typiques de la préfecture de Kagawa, réputés pour leur texture souple et ferme ! Elles sont recouvertes d’un bouille d’algue assaisonné de sauce sauja et servies en soupe. On peut l’agrémenter de divers aliments, comme des poireaux, des œufs, des tempuras ou même des fruits de mer… Et on peut en manger à partir de ¥100/200 (1€…)
Du côté de Shimane, ce sont les Izumo Soba (nouilles de sarrasin) qui feront le bonheur de votre estomac ! On retrouve des nouilles de sarrasin dans tout l’archipel mais celles d’Izummo sont plus foncées car l’on utilise de la farine de sarrasin complète pour les fabriquer. Ce qui leur procure un goût unique et une belle dose de protéines, vitamines et sels minéraux ! On peut les déguster chaudes ou froides, en versant une sauce par-dessus. Miam !
On peut également déguster de nombreux plats à base de poissons et fruits de mer. De la bonite, du Fugu (poisson-globe) des huîtres ou encore de la daurade. Personnellement j’adore le poisson cru alors je me régale avec les sashimis (poisson cru découpé en fines tranches, se mangeant avec de la sauce soja et du wasabi généralement)…
J’ai testé tellement de petits restaurants et de bons plats qu’il me serait tout bonnement impossible de tous les citer !
Test concluant d’une nouvelle application dédiée aux voyageurs au Japon : Japan Official Travel App (cliquez ici pour ouvrir la box)
Pour finir, sachez que j’ai pu tester une nouvelle application proposée par JNTO au cours de ce séjour au Japon : la « Japan Official Travel App ».
Il s’agit d’un outil pratique qui facilitera votre voyage au Japon puisqu’il permet de consulter plusieurs articles dédiées à l’organisation d’un voyage au pays du soleil-levant, de vérifier les itinéraires de transports en commun (et notamment les routes utilisables avec le JR Pass), de repérer les sites touristiques majeurs, les restaurants, et même les hôpitaux capables de fournir des soins en anglais ! (Le tout, sans publicité). Téléchargement : sur iOS /sous Android
Vous l’aurez très certainement déjà compris, mais j’ai véritablement aimé explorer les régions de Chugoku et Shikoku, peu connues, peu touristiques… Découvrir un Japon bien différent de ce que l’on a l’habitude de voir et l’on se sent privilégier, loin des clichés. J’ai particulièrement aimé découvrir un Japon « nature » dans la vallée d’Iya et mon expérience au Dogo Onsen est a marquer d’une pierre blanche. Alors ? Envie d’explorer l’archipel nippon plus en profondeur ?
Liens utiles pour votre séjour au Japon :
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20 Comments
Japooooon <3 Pourquoi j'ai toujours envie d'être aux endroits où je ne suis pas ? haha On va se contenter des photos en attendant 😛
J'adore la photo de toi avec le parapluie ! 😀
Ahaha je peux comprendre !
Mais j’espère que tu pourras y aller par toi-même, c’est tout de même plus sympa qu’en photos 😉
J’ai déjà fais le Japon ! J’adore <3 Mais je compte bien y retourner ^^
Un Japon hors des grandes villes ou sentiers battus, on a du mal à trouver ça. Est-ce si difficile d’explorer ce pays… C’est un peu ce qui me freine sur l’envie de voyager là bas. Que pense-tu des déplacements au Japon ?
Ton article fait donc du bien, même s’il reste assez urbain. Ton univers photographique est toujours aussi merveilleux !
Je trouve que les déplacements sont plutôt rapides et faciles avec tous les transports en commun !
Mais pour « barouder » dans ces régions, le mieux c’est encore de louer une voiture. Permettant plus de liberté de mouvement !
Un article encore très agréable à lire, et des photos magnifiques !
Merci beaucoup Lucie !!
Merci pour ce bel article, on est dépaysé rien qu’en te lisant, bravo !!!
De rien Camille (hihi) ça me fait plaisir !
Très bel article. Je compte me rendre au Japon pour la période estivale afin d’explorer la route du thé. Une majeure partie du voyage sera consacrée à ce type de paysages et au sud du pays. Du coup, je me demande comment faciliter mes déplacements ? mes excursions (problème de la langue) ..? Quelques conseils à donner ? Je te remercie par avance !
Tout simplement magnifique, je rêve de découvrir le Japon !
Premièrement félicitation pour cette article mais aussi pour les photos (elles sont vraiment magnifique). J’aime beaucoup ton approche de se magnifique Pays que j’ai déjà visité 2 fois. Il sera le départ de mon tour d’Asie dans 6 mois. Je prend note de tous les « bons plans ».
Et pour tous ceux qui rêve d’y allé GO GO GO le Japon n’ai plus un pays hors de prix comme c’était le cas il y a 15 ans ! Il est facile de faire un voyage de 3 semaines pour 1500€ par personne sans trop se priver 😉
PS : Je confirme que les transports sont vraiment simple, que se soit les cars / trains qui desservent très bien le pays ou de louer un véhicule (les routes sont bonnes et les japonais prudents sur la route, on est pas en Asie du sud est hihihi)
Merci de nous faire découvrir de nouveaux paysages, tes photos sont très belles !
Bonjour, je vais partir sur l’ile de shikoku, en faisant le meme itineraire que vous et je me demandais combien de temps vous etiez resté? merci d’avance et merci pour vos jolies articles.
Je rêve de visiter le Japon, tes articles donnent vraiment envie de partir découvrir tout ça. Merci pour tout ce partage.
Merci pour ce très bel article, les photos sont sublimes aussi. Cela donne vraiment envie
Waw, le temple d’Izumo tanisha a l’air dingue! Et j’aimerais bien pouvoir aussi assister à un spectacle de danse japonaise.. Tes photos sont sublimes et me donnent trop envie d’aller au Japon!
Nous revenons à peine de deux semaines au Japon, que ton article nous donne déjà envie d’y retourner. Nous avons fait le « tour » classique, c’est à dire Tokyo et Kyoto auquel nous avons rajouté quelques jours dans le Koyasan. Nous avons beaucoup aimé ce mélange de modernité et de tradition et puis l’organisation du pays, la propreté (mention spéciale pour les toilettes publiques!) et la facilité de se déplacer en transports en commun même sans parler/lire la langue.
Un grand merci pour cet article que je garde dans un coin de mes favoris sur l’ordi pour mon futur voyage au Japon !
Photos & Récits absolument superbes !
Excellente continuation et au plaisir de vous relire 🙂