Découvrez toutes les choses à faire à Fès au Maroc. Avec toutes les activités et monuments historiques à visiter à Fès, ainsi que les possibilités de visites aux alentours.
La médina de Fès
En arrivant à Fès, c’est souvent sa Médina que l’on découvre en premier. Il ne faut d’ailleurs pas hésiter à prendre une journée pour déambuler au gré du hasard dans les petites ruelles labyrinthiques de la médina. Elle est d’ailleurs considérée comme l’une des villes historiques les plus vastes et mieux conservées du monde arabo-musulman.
Le patrimoine est bien entendu architectural et archéologique. Mais c’est aussi un mode de vie très actuel, des savoir-faire et une culture qui persistent et se renouvellent malgré les mutations de la société moderne.
Arpenter la médina, c’est à la fois faire un saut historique dans le faste d’antan (la ville supplante Marrakech comme capitale du royaume sous la dynastie mérinide) et une découverte du mode de vie des locaux d’aujourd’hui.
La vieille ville est vivante, vibrante, avec beaucoup d’activités commerciales et artisanales. On y trouve de nombreux souks avec des échoppes d’artisans qui travaillent le cuir, le bois ou les métaux.
Et ses mêmes ruelles sont parsemées de nombreux monuments historiques (que je détaille un peu plus bas dans l’article) : médersas, fondouks, palais, mosquées et belles fontaines. Fès garde d’ailleurs son statut de capitale culturelle et spirituelle du pays, malgré le transfert du siège de la capitale à Rabat.
La place Seffarine : est un lieu immanquable de la médina de Fès. On y trouve de nombreux artisans qui travaillent à la vue de tous. Notamment des chaudronniers, qui se consacrent au travail du cuivre depuis la nuit des temps (ils produisent des articles tels que des théières, plateaux, pots et autres récipients en cuivre).
C’est d’ailleurs dans la vieille-ville que vous trouverez votre bonheur si vous cherchez des objets souvenirs à ramener ; les fameuses babouches et accessoires artisanaux sont nombreux (n’hésitez pas à marchander). Il y a également de nombreux établissements pour boire des verres et manger de bons couscous, tajines, etc.
Il est également conseillé de loger vers la médina (les riads et maisons d’hôtes y sont nombreux). En bref, vous passerez forcément énormément de temps dans la médina au cours d’un séjour à Fès !
- Conseils : n’écoutez pas tous ceux qui vous diront que vous allez vous perdre dans la médina de Fès. Car si vous avez une connexion Internet, Google Maps fonctionne parfaitement bien. Pensez simplement à acheter une carte eSIM avec Internet illimité, c’est le plus pratique (pour cela je vous offre -5% sur votre commande sur le site d’Holafly). Et si vous cherchez une carte à utiliser hors ligne, l’application CityMap2Go est très bien faite.
Les tanneries de Fès
Quand on pense à la ville de Fès au Maroc, ce sont ses fameuses tanneries qui viennent immédiatement à l’esprit. Car quoi de plus incontournable que ces fameuses tanneries traditionnelles de cuir ? Bien que le souk abrite trois tanneries antiques, la plus grande et ancienne est la tannerie Chouara (vielle de près de mille ans).
Les tanneries se composent de nombreux vases en pierres remplis avec une vaste gamme de teintures et de liquides divers répandus comme une grande palette d’aquarelles. Des hommes y travaillent et traitent des peaux de vaches, montons, chèvres et chameaux depuis l’époque médiévale. Peaux qui seront ensuite transformées en articles de cuir de haute qualité, entièrement réalisés à la main.
On parle souvent de l’odeur très forte des tanneries. Il faut dire que les peaux sont trempées dans des cuves contenant un mélange d’eau et d’excréments de pigeons (car ils contiennent de l’ammoniaque et agissent comme agent adoucissant pour les cuirs). Le tanneur peut ensuite malaxer les peaux pieds nus pendant plusieurs heures, jusqu’à obtenir la souplesse souhaitée.
Les tanneries se trouvent en plein cœur des ruelles de la médina, mais on ne peut pas y accéder de tout près. Pour les voir, il faut se rendre sur une des terrasses environnantes, et ainsi jouir d’une vue panoramique sur les tanneries en contrebas.
- Conseils : aux abords des tanneries, de nombreux locaux vous proposeront de monter voir les tanneries depuis leurs terrasses. Malheureusement, ils ne vous laisseront pas tranquille et essayeront de vous donner quelques explications tout en vous demandant une participation financière pour la visite. Mais soyez ferme, vous n’y êtes pas obligé.
- Visite guidée des tanneries : vous pouvez aussi profiter des connaissances d’un guide touristique pour en apprendre plus sur les tanneries. À réserver en avance si vous le souhaitez.
Les monuments historiques de Fès
Que ce soit dans la médina de Fès ou dans la ville nouvelle, les monuments historiques à découvrir sont nombreux. Mais vous aurez largement le temps de tous les visiter si vous passez quelques jours à Fès. Afin que vous puissiez organiser votre voyage à Fès au Maroc, voici la liste des monuments à voir :
La Médersa Bou Inania : anciennes écoles coraniques, les médersas permettaient d’assurer un enseignement religieux supérieur dans des lieux dédiés et privilégiés. Des établissements d’enseignement et des résidences étudiantes qui témoignent d’un riche passé intellectuel et spirituel. Et la médersa Bou Inania de Fès est la plus importante de tout le Maroc.
Construite au milieu du 14e siècle, elle a été entièrement restaurée pour redevenir aussi resplendissante qu’au premier jour, arborant sculptures et décorations d’une très grande finesse (dont de très belles mosaïques aux tuiles colorées : bleu pour représenter Fès, vert et blanc pour représenter l’Islam). Elle se trouve à proximité de la Porte Bab Boujloud et son prix d’entrée est de 20 dirhams, soit 2€ (ouverte de 9h30 à 17h00).
La Médersa Cherratine : a été construite en 1670 par le sultan alaouite Rachid ben Chérif. Son style est un peu différent des autres médersas puisqu’elle possède une architecture et des décors de type chérifien en non mérinide. Elle est un peu moins décorée que les autres médersas mais elle possède trois étages où étaient logés les étudiants, que l’on peut arpenter. Elle se trouve à proximité de la mosquée Al-Qarawiyyin et son prix d’entrée est de 20 dirhams, soit 2€ (ouverte de 9h à 15h).
La Médersa Attarine : elle tire son nom du Souk al-Attarine, le marché des épices et des parfums. Construite par le sultan marinide Uthman II Abu Said entre 1323 et 1325, elle est considérée comme l’une des plus hautes réalisations de l’architecture marinide (dynastie d’origine berbère zénète qui règne au Maroc entre le XIIIe et le XVe siècles).
Il faut dire que sa décoration est à la fois riche et harmonieuse. Elle se trouve à proximité de la mosquée Al-Qarawiyyin et son prix d’entrée est de 20 dirhams, soit 2€ (ouverte de 9h30 à 17h00).
La Mosquée Karaouiyine : en plein cœur de la médina, se trouve la plus belle mosquée de toute la ville. Construite au cours du 12e siècle, la Mosquée Karaouiyine peut accueillir plus de 20 000 fidèles. Malheureusement vous ne pourrez en avoir qu’un aperçu de l’extérieur depuis la grande porte, car elle n’est pas accessible aux non-musulmans.
Le Mausolée de Moulay Idriss (sanctuaire dédié à celui qui fut roi du Maroc entre les années 807 et 828) est également à voir à proximité de la Mosquée. Mais, encore une fois, vous ne pourrez avoir qu’un aperçu de l’extérieur des lieux.
La porte de Bab Boujloud : il s’agit d’une grande porte qui se trouve à l’entrée principale de la vieille ville de Fès. Construite au 12e siècle et restaurée en 1913, elle est devenue l’un des monuments les plus emblématiques de la ville et un point de repère pour les visiteurs. Sachez que le bleu qui tapisse l’extérieur de la porte représente la ville, tandis que le vert qui tapisse l’intérieur représente l’Islam.
Le musée Fondouk Nejjarine, des Arts et Métiers du bois : il s’agit d’un ancien Fondouk (permettait d’entreposer les marchandises et d’héberger les marchands) inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO qui a été construit au début du 18e siècle. Il abrite aujourd’hui le musée des Arts et Métiers du bois. Et bien que l’exposition ne soit pas extraordinaire en elle-même, il faut y aller pour admirer son architecture en bois, bâtie sur trois étages. Il se trouve dans la médina à proximité de la Mosquée Karaouiyine et son prix d’entrée est de 20 dirhams, soit 2€ (ouvert de 10h à 17h).
Le musée Dar Batha, de l’artisanat : il s’agit d’un grand palais construit à la demande d’Hassan Ier qui voulait à l’époque en faire un trait d’union entre les deux parties de la ville, Fès-el-Bali et Fès-el-Djedid. Il abrite un musée de l’artisanat avec quelques belles pièces à découvrir (faïences marocaines, lustres et panneaux en cuivres, arts du livre). Mais c’est surtout son architecture intérieure ainsi que sa cour et son jardin arabo-andalou qui valent le coup d’œil. Prix d’entrée de 60 dirhams (soit 6€).
Le Palais El Glaoui : hors des circuits touristiques habituels, le Palais El Glaoui est pourtant une étape touchante d’un séjour à Fés. Construit au XIXe siècle, le palais appartient aujourd’hui à Abdou, petit-fils de l’ancien intendant du pacha de Marrakech. Pénétrer dans cet espace hors du temps rend nostalgique, car le palais est quasiment laissé à l’abandon. On imagine pourtant très bien le faste d’antan malgré sa lente décrépitude.
Visiter ce palais m’a personnellement touchée et je vous invite à découvrir les lieux, son histoire et celle du propriétaire actuel (artiste qui expose ses œuvres dans l’une des salles du palais). Son prix d’entrée est de 25 dirhams, soit 2,5€.
Le jardin Jnan Sbil : ce n’est pas un monument à proprement parler, mais si vous avez envie d’une pause rafraîchissante dans un parc, le jardin Jnan Sbil est un oasis de verdure situé non loin de la porte Bab Boujloud, accessible à pied. Construit au 18e siècle, il constitue le poumon vert de la ville, s’étend sur une surface de près de 7 hectares et abrite plus de 3000 espèces végétales. Il y a une grande fontaine et quelques cages avec des poules et des pigeons. Toujours fréquenté par de nombreux locaux qui s’y rendent en famille le week-end et par de nombreux touristes.
Le Palais Royal : ancienne résidence principale du sultan, le palais royal de Fès (Fès Dar el-Makhzen) est toujours utilisé par le roi du Maroc lorsqu’il séjourne dans la ville. Bâti entre le 13e et le 14e siècle, il s’étend sur une superficie de 80 hectares et abrite une médersa, une place d’armes ainsi qu’une mosquée.
Il n’est pas possible d’y pénétrer, mais le voir de l’extérieur permet de se rendre compte de sa magnificence. Vous serez en effet face à d’impressionnantes portes de cuivre entourées de faïences colorées et de marbre sculpté brillant comme de l’or lorsque le soleil brille. Il est situé à l’extérieur de la médina, sur la place des Alaouites.
Les vestiges des tombeaux Mérinides
Au nord de la médina de Fès, se trouve la colline El Qolla. Il faut absolument s’y rendre, et ce pour plusieurs raisons. Premièrement, la colline abrite un site historique datant de l’époque où les Mérinides régnaient sur le Maghreb, entre le 13e et le 15e siècle. C’est ici qu’ont été enterrés les derniers sultans de la dynastie des mérinides, rien que ça ! L’on y trouve donc de grandes tombes et quelques tours et murs décorés.
Mais le site est tout simplement beau et permet de profiter d’une magnifique vue panoramique sur la médina de Fès. L’on peut en effet voir une grande partie de la ville, ainsi que les montagnes de l’Atlas en arrière-plan. L’idéal est de s’y rendre le matin quand la lumière est encore basse et illumine joliment le paysage. Ou encore au moment du coucher du soleil, pour un moment romantique.
Et vous aurez peut-être la chance de croiser Driss, un vendeur berbère qui arpente le site chaque jour à la rencontre des visiteurs pour vendre quelques objets confectionnés par sa femme. Même si vous ne comptez rien acheter, n’hésitez pas à papoter avec Driss, qui est un être d’une gentillesse rare.
- S’y rendre : la colline est facilement accessible à pied, ce n’est pas très loin (depuis la porte Bab Guissa de la médina ou via la grande route partant du parking Aïn Zleten). Vous traverserez plusieurs cimetières, avec des tombes immaculées de blanc. C’est très joli car cela crée un joli contraste avec les collines aux tons jaunes/orangées.
Le quartier Juif Mellah à Fès
Le Mellah de Fès est intéressant car il s’agit du plus ancien quartier juif de tout le Maroc. Situé non loin du Palais Royal, l’on y trouve la jolie rue Bou-khessissat et ses maisons alignées aux balcons ouverts sur l’extérieur (les maisons arabes sont quant à elles toujours ouvertes sur l’intérieur).
Les Juifs vécurent repliés sur eux-mêmes dans ce quartier de 7 hectares, qui était sous la protection du roi. Tous les métiers étaient représentés mais ils avaient le monopole de l’industrie de l’or (de la filière du minerai au produit fini). Un rôle privilégié qui leur permettait de battre la monnaie et de fournir la cour. Mais qui suscita des jalousies des artisans habitant la Médina.
L’on y trouve deux synagogues : la Aben Danan construite en 1600, récemment rénovée et qui accueille un musée sur la communauté juive fassie (Tarif de 20 dirhams, soit 2€). Et la plus ancienne, la Sfat Al Fassiyine, qui a été restaurée en 2013. Elle est toute petite mais est doté d’un mobilier magnifique et spécial.
Mais ce qu’il ne faut surtout pas manquer c’est l’impressionnant cimetière israélite que l’on trouve dans ce quartier. Vous y découvrirez des rangées de tombes semi-cylindriques toutes blanches. La tombe la plus vénérée est celle d’un rabbin du 18ème siècle appelé Yehuda Ben Attar. Mais une autre tombe se détache, celle de Solica, jeune fille de 14 ans qui a eut la gorge tranchée en 1834 pour avoir refusé de se convertir à l’islam et repoussé les avances du gouverneur de Tanger.
Il est demandé 10 dirhams à l’entrée du cimetière, je ne suis pas certaine que cela soit vraiment légal car aucun tiquet n’est fourni. Mais on ne va tout de même pas se battre pour 1€.
Excursions à faire aux alentours de Fès au Maroc
Si vous passez plusieurs jours à Fès au Maroc, vous pouvez envisager de visiter les alentours. Il existe plusieurs possibilités de visites, qui sont accessibles via des excursions d’une journée. Toutes les petites agences que vous trouverez dans la médina proposent ces différents circuits à des prix tarifs plus que raisonnables.
La ville bleue de Chefchaouen
Bâtie à 600 m d’altitude au pied des monts Kelaa et Meggou dans les montagnes du Rif, la ville bleue de Chefchaouen est mondialement célèbre pour les façades de ses bâtiments teintes de bleu et blanc. Surnommée justement « la ville bleue », elle attire de nombreux touristes du monde entier qui viennent se promener dans ses jolies ruelles pavées.
La couleur bleu pâle qui recouvre les façades des habitations serait à l’initiative des Juifs. La couleur représente le ciel, la liberté et l’espoir. Le village n’était pourtant pas si connu il y a quelques décennies, ce sont les femmes locales qui ont décidé de peindre de nouveau les murs en bleu afin d’attirer les touristes et développer l’économie de la région.
- S’y rendre : une excursion d’une journée entière est nécessaire pour se rendre dans la ville bleue de Chefchaouen. Les départs s’effectuent depuis Fès aux alentours de 8h du matin, avec un retour vers 9h du soir. Avec 3h30 de trajet à l’aller et au retour, et 4h sur place pour visiter Chefchaouen.
- Le transport s’effectue en mini-van avec une douzaine de voyageurs au total. Sachez que les 4h pour visiter Chefchaouen sont suffisantes, la médina est assez petite et vous ferez rapidement le tour de ses petites ruelles. Vous aurez même le temps de manger un morceau dans l’un des nombreux restaurants de la ville. Tarif : 200 dirhams par personne (soit 20€) – vous pouvez réserver votre excursion ici.
Le site archéologique de Volubilis
Volubilis est une ancienne ville romaine où l’on trouve les vestiges archéologiques les mieux conservés du Maroc. Inscrit au patrimoine mondial par l’UNESCO en 1997, la ville comptait plus de 20 000 habitats qui produisaient du blé pour Rome.
La cité faisant donc partie de l’Empire romain jusqu’à la fin de IIIè siècle avant J.C. Elle est ensuite passée entre les mains des berbères, des Grecs, des Syriens et des Juifs. Avant d’être abandonnée à la suite de la destruction de bâtiments (séisme de Lisbonne au XVIIIe siècle.
Ce site archéologique se trouve à 70 kilomètres à l’ouest de Fès et offre une visite surprenante. En se baladant au milieu des ruines, on trouve en effet un ancien Forum, un temple de Jupiter, d’anciens thermes ou encore le bel Arc de Caracalla (construit en marbre en l’an 217 en l’honneur de l’empereur et de sa mère).
Mais les restes les plus impressionnants sont certainement les Mosaïques, extrêmement bien conservées (Diane et les nymphes au bain dans la maison de Vénus, Mosaïque d’Hercule ou encore Bacchus découvrant Ariane de la Maison au Cavalier). Ce sont elles qui ont en majorité contribué à la notoriété du site.
- Tarifs : l’entrée du site de Volubilis coûte 100 dirhams par personne, soit 10€. Vous pouvez demander à être accompagné d’un guide si vous le souhaitez, mais sachez que l’on nous remet une carte à l’entrée pour repérer les différents points d’intérêt par soi-même.
Point de vue sur la ville de Moulay Idriss
Si vous réservez un tour à Volubilis dans une agence locale, un passage à Moulay Idriss sera automatiquement prévu. Il faut dire que les deux sites sont extrêmement proches l’un de l’autre, il serait donc dommage de s’en passer.
Cette petite ville est célèbre car l’on y trouve le Mausolée de Moulay Idriss, patron de la ville de Fès et saint le plus vénéré du pays (des milliers de musulmans se rendent au mausolée pour obtenir sa bénédiction). Néanmoins, le passage à Moulay Idriss n’est pas très intéressant car sa principale attraction, le Mausolée, n’est pas accessible aux non-musulmans. On doit se contenter de l’observer de loin avec un panorama sur la ville.
La ville de Meknès
Il est courant de visiter la ville de Mèknes quand on voyage à Fès, car elle est toute proche et offre une ambiance différente. Beaucoup plus calme et détendue que Fès, la ville se visite en quelques heures et permet de découvrir quelques sites intéressants.
Je pense notamment au Mausolée de Moulay Ismaïl, qui est la tombe du sultan qui a marqué les origines du Maroc d’aujourd’hui. Il est accessible aux non-musulmans pour une fois, et gratuitement.
Construite en 1703, cette ancienne mosquée est devenu un mausolée où repose le sultan Moulay Ismaïl (1645-1727) aux côtés d’une de ses épouses et deux de ses fils. Il comporte une enfilade de plusieurs cours à ciel ouvert, dont la dernière s’ouvre sur un bassin destiné aux ablutions. Puis, après s’être déchaussé, on accède à la superbe antichambre du mausolée d’où il est possible d’observer la chambre funéraire richement décorée.
Mais il ne faut non plus louper le musée Musée national de la musique Dar Jamaï, l’un des plus intéressants du Maroc. Situé dans un sublime bâtiment avec un patio central à la végétation verdoyante, le musée est doté de plusieurs salles affichant une collection impressionnante d’instruments de musique.
Au-delà des collections, c’est très agréable de déambuler dans ce musée aux murs richement décorés. L’architecture de celui-ci vaut vraiment que l’on s’y arrête. Il est ouvert du lundi au dimanche, de 10h à 18h au tarif de 30 dirhams (soit 3€).
- S’y rendre : il faut réserver une excursion d’une journée pour coupler la visite de ces trois lieux : visite de Volubilis, point du vue sur Moulay Idriss et quelques heures Meknès. Les départs s’effectuent depuis Fès aux alentours de 9h30 du matin, avec un retour vers 17h. Tarif : 180 dirhams par personne (soit 18€) – vous pouvez réserver en avance ici.
Forêts de cèdres d’Azrou et singes magots
Il est également possible de faire une excursion d’une journée à Azrou, qui se situe à 90 km au sud de Fès. Cette ville berbère situé à l’intérieur du Moyen Atlas est célèbre pour ses forêts de cèdres géants qui entourent la ville. Des arbres spectaculaires, véritables monuments naturels, qui offrent une promenade revitalisante.
Et vous pourrez rencontrer les stars de la forêt d’Azrou, les singes magots. Des petits acrobates sautant de branche en branche, jouant entre eux, qui n’auront pas peur de s’approcher de vous avec curiosité.
Appelés également macaque de Barbarie ou macaque berbère, ce singe est le seul macaque vivant sur le continent africain, à l’état sauvage. L’espèce figure malheureusement sur la liste rouge des espèces menacées d’extinction (complètement disparue en Tunisie, elle est en déclin en Algérie et au Maroc).
- S’y rendre : il faut réserver une excursion pour se rendre à Azrou. Une excursion d’une journée permet non seulement de visiter la célèbre forêt de cèdres, mais aussi des endroits tels qu’Ifrane. C’est un étonnant village doté de maisons de style alpin, que l’on surnomme bien justement « la Suisse marocaine ». Il y a même de la neige et la station de ski Michlifen, ouverte en hiver.
Le festival des Cerises à Séfrou en juin
Situé à 33 km de Fès, Séfrou est célèbre grâce à son festival des Cerises qui a lieu durant trois jours au mois de juin. Son origine remonte aux années 1920 et il a été inscrit par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2012.
Pour l’occasion, il y a de la danse, des chants et des défilés sous la présidence de la « Reine des cerises », sélectionnée parmi les plus belles filles candidates. Plusieurs activités sportives et culturelles sont également organisées en parallèle. Donc si votre séjour à Fès au Maroc tombe pile à cette période, c’est une belle activité à prévoir.
La ville de Fès au Maroc est l’une des plus intéressantes du pays, historiquement parlant. Connue pour sa diversité culturelle, son prestige passé en a fait l’un des foyers majeurs de la civilisation islamique. Et l’artisanat y est présent depuis toujours. Le tourisme n’a d’ailleurs cessé de se développer ces dernières décennies et on comprendf pourquoi. Fès est une ville marocaine très intrigante.
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