Les châteaux et abbayes du Pays Cathare font partie des plus beaux sites historiques à découvrir dans cette région particulière du sud-ouest de la France. Une France chargée d’histoire, à la fois terrible et mystérieuse, qu’il est intéressant de découvrir au fil de visites hors du commun.
L’histoire du Pays Cathare et de ses sites historiques
Ce que l’on appelle « Pays Cathare » est une appellation touristique qui a été déposée en 1992. Située dans le sud-ouest de la France, dans le département de l’Aude, le Pays Cathare regroupe de nombreux sites historiques présents dans le massif des Corbières. Notamment les fameux châteaux du pays cathare qui sont en fait des forteresses haut perchées que l’on appelle plus poétiquement de nos jours « citadelles du vertige ». Mais également les nombreuses anciennes abbayes de la région, que l’on peut également visiter librement.
Les sites du Pays Cathare ont subi une grande influence de par l’étonnante histoire qui a fortement remué le territoire entre l’an 1000 et 1210 : la croisade contre les albigeois. Les forteresses visibles aujourd’hui ont d’ailleurs été rebâties par le roi de France Louis IX à la suite de ces événements. Et ces châteaux, comme les abbayes, ont été les témoins d’événements tragiques.
Quant au terme « Cathares », il est utilisé tardivement pour désigner les « albigeois hérétiques » combattus par l’église catholique romaine au Moyen Âge. On sait en effet que des missions ont été lancées par le pape Innocent III pour « rétablir l’ordre » dans la région en prêchant un retour au catholicisme. Et de nombreux prêtres (dont Dominique de Guzmán et Guy des Vaux de Cernay) ont été envoyés.
Suite à l’échec de ces prêches et certaines rebellions, des monarques de France ont également sollicités dans la lutte contre l’hérésie, et une armée est levée. La situation va alors dégénérer et des massacres sanglants sont rapportés. Notamment dans la ville de Béziers, où les croisés pénètrent par surprise le et massacrent plusieurs centaines d’occupants, cathares et catholiques sans distinction, qui s’étaient réfugiés dans l’église.
La fameuse Inquisition a même atteint son apogée à cette époque, avec des procédures basées sur l’enquête et la délation. Une répression contre les albigeois qui fut peut-être encore plus efficace que les armes elles-mêmes, en détruisant profondément les liens familiaux ou amicaux des habitants.
Visiter les différents sites du Pays Cathare sans s’intéresser à l’histoire de ces événements serait donc regrettable. Car les nombreux sites historiques cathares de la région ont été les témoins directs de ce passé tumultueux. Découvrons-les ensemble :
Les châteaux du Pays Cathare (les citadelles du vertige)
Les châteaux Cathares ont été construits après la croisade contre les Albigeois, au XIIème siècle. Dressés entre l’Aude et l’Ariège, ces édifices défensifs dominant les vallées sont très impressionnants ! Bien conservés pour la plupart, ils sont visibles de loin et semblent appeler chaque voyageur à grimper en leur sommet !
➜ La cité de Carcassonne avec son château et ses remparts
Le château le plus connu de l’Aude et du Pays Cathare, c’est évidemment celui de Carcassonne (une des meilleures destinations vacances en France). La cité médiévale, occupant un éperon rocheux, est le témoin de 2500 ans d’Histoire. Classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, elle attire plus de deux millions de visiteurs chaque année.
Ses fortifications, dont les origines remontent à la période gallo-romaine, possèdent une double enceinte de près de 3 km de long et cinquante-deux tours. L’on y trouve de nombreux restaurants et boutiques souvenirs, mais le cœur de la Cité est surtout intéressant de par ses monuments, dont la belle basilique Saint-Nazaire-et-Saint-Celse, ancienne cathédrale construite entre le IXème et le XIVème siècle.
Mais c’est surtout son château comtal, construit au XIIème siècle par les Trencavel (vicomtes de Carcassonne) qui domine l’expérience des visiteurs. Seul monument payant de la Cité de Carcassonne, le château comtal se visite de l’intérieur et permet un accès à certains remparts centraux.
Construit sur le rempart gallo-romain, le château comtal (symbole du pouvoir des Trencavel) est un grand palais urbain qui va progressivement s’enrichir de plusieurs extensions. Une demeure qui sera fortifiée à l’époque de la croisade contre les Albigeois, puis un second rempart sera édifié au cours du XIIIème siècle, faisant de Carcassonne une place-forte imprenable. > Site web de l’Office du tourisme de Carcassonne (entrée libre au tarif de 11€) .
➜ Les quatre châteaux de Lastours
Le site cathare des châteaux Lastours est l’un des plus beaux ! Au sommet d’un socle rocheux surplombant le village de Lastours, ce vaste complexe archéologique est doté de quatre châteaux : Cabaret, Tour Régine, Surdespine et Quertineux. Un sentier de randonnée permet de monter en un vingtaine de minutes jusqu’aux châteaux et de déambuler librement au cœur du site. On passe alors d’un château à l’autre, avec des points de vue singuliers et époustouflants !
Aux origines, le site appartient aux seigneurs de Cabaret au Moyen Âge, et les châteaux Lastours vont devenir un pôle majeur pour l’activité religieuse cathare (en y abritant des maisons d’évêques notamment). Ils seront alors assiégés à deux reprises durant la croisade des Albigeois, sans succès. Cette croisade aura toutefois raison des tours, qui seront détruites, et à nouveau reconstruites par le Roi de France Saint-Louis.
Les châteaux Lastours peuvent également être découverts via un point de vue accessible en voiture, au « point de vue du Belvédère » (accès inclus avec la visite des châteaux dont le tarif d’entrée à 7€ – ou seule au tarif de 3€) > Plus d’infos sur les châteaux Lastours.
➜ Château de Montségur
L’ancien château dort dit « cathare » de Montségur se dresse fièrement à 1207 mètres d’altitude au sommet de l’éperon rocheux (le « pog »)surplombe le village de Montségur. Il permet de jouir d’une magnifique vue panoramique sur la chaîne des Pyrénées et le village en contrebas (où l’on peut découvrir le musée de Montségur et sa collection d’objets archéologiques datant du Moyen Âge).
Des fouilles ont révélé qu’un castrum était autrefois construit autour de l’éperon rocheux. C’est-à-dire que l’on y trouvait des habitations dédiées à la population civile, ainsi qu’une place fortifiée. Et Montségur fut le siège et la capitale de l’Église cathare à partir de 1232, abritant près de 600 âmes (religieux, civiles et hommes d’armes).
À cet endroit, la croisade contre les Albigeois prit donc une tournure particulièrement macabre puisque plus de 230 cathares (ne voulant pas renouer leur foi) monteront sur le bûcher après avoir résisté à onze longs mois de siège face à une armée de 10 000 hommes en 1243. Une terrible histoire qui fait du « pog » un lieu incontournable de la région. > Plus d’infos sur le Château de Montségur (entrée du château et du musée à 7,5€).
➜ Château de Peyrepertuse
S’il y a bien une citadelle du vertige qui porte bien son nom, c’est Peyrepertuse ! Le site, qui s’étend sur près de 300 mètres, est perché à 800 mètres d’altitude au-dessus du petit village de Duilhac. La balade débute avec une belle montée vers le château, qui ne cessera de grimper jusqu’aux plus hautes ruines accessibles du château. Entouré de nature et de jolis paysages, le château semble s’être « posé » sur la montagne comme un vaisseau spatial échoué. C’est sublime !
À l’intérieur des remparts, l’on découvre des donjons, une ancienne église, une chapelle et quelques vues incomparables. On peut dire que Peyrepertuse est le plus remarquable exemple d’architecture militaire du Moyen Âge de par la qualité de ses constructions. Déambuler au milieu de ces ruines est une expérience tout à fait exceptionnelle, car elles sont suffisamment bien conservées pour que l’on puisse faire « un saut authentique dans le temps ».
Ce château fait partie des « Cinq fils de Carcassonne » (les autres étant les châteaux de Quéribus, Aguilar, Puilaurens et Termes) qui sont tous situés au sommet de « pitons rocheux imprenables ». Surnommé la « Carcassonne céleste », il est le fief de Guillaume de Peyrepertuse à l’époque de la croisade des albigeois. Après l’échec du siège de Carcassonne, le château est vendu au roi Saint Louis en 1239, qui le renforça et l’utilisa pour protéger la frontière sud du Royaume de France jusqu’au Traité des Pyrénées en 1659. > Plus d’infos sur le Château de Peyrepertuse (entrée au tarif de 8€).
➜ Château d’Aguilar
Le château d’Aguilar, appelé aussi « rocher aux aigles » domine les étendues de vignes depuis son mamelon rocheux. Situé à environ deux kilomètres du village de Tuchan, il faut emprunter un petit sentier grimpant à flanc de colline pour rejoindre le château et profiter d’une superbe vue sur la plaine de Tuchan en arrivant au sommet.
Cette forteresse royale était le siège du pouvoir seigneurial d’Olivier de Termes (puissant chevalier occitan allié des Trencavel). Au lendemain de la Croisade contre les Albigeois, en 1241, la reddition du castrum d’Aguilar est signée et le château entre les mains du roi Saint-Louis pour être, lui aussi, utilisé comme défense frontalière entre la France et l’Aragon.
Les environs du château valent le détour, notamment le village de Tuchan (son fort, sa place aux ânes, son église et son ancien moulin à huile au quartier de la barricade). Pour les amateurs de vin, l’on y trouve également la cave des producteurs du Mont Tauch (et sa production de vins du Fitou). Et les randonneurs pourront rejoindre le Mont Tauch pour de belles balades. > Plus d’infos sur le Château d’Aguilar (entrée au tarif de 2,50€).
➜ Château de Quéribus
Le Château de Quéribus offre l’un des plus beaux panoramas de la région, et son enceinte est impressionnante avec son élégante silhouette. Perché à plus de 700 mètres d’altitude sur la crête méridionale des Corbières, il est certainement le château de ce type le mieux conservé du Pays Cathare. On a l’impression de passer d’un monde à l’autre en entrant au château de Quéribus après une petite montée. Une expérience est inoubliable !
Le site possède notamment une salle gothique dans le donjon, datant de plus de 700 ans. Le château fut le dernier bastion de la résistance cathare, avant de devenir une citadelle de défense frontalière entre la France et le Royaume d’Aragon.
Aux alentours du château, ne manquez pas le charmant village de Cucugnan. Ce nom vous dit peut-être quelque chose, puisque le curé de Cucugnan a été célébré par Alphonse Daudet dans Les Lettres de mon Moulin. Une version moderne du récit est d’ailleurs visible au théâtre Achille Mir situé au village (visionnage gratuit inclus dans le billet d’entrée au château). Enfin, ne manquez pas « le moulin d’Omer », qui a été réhabilité en 2006, et sa boulangerie attenante qui propose du « vrai pain » ! > Plus d’infos sur le Château de Quéribus (entrée au tarif de 7,50€).
➜ Château de Philaurens
Situé sur le « Mont Ardu », le château de Philaurens veille sur le village de Lapradelle-Puilaurens et la forêt des Fanges environnante. Perché à 697 mètres d’altitude, il est l’un des châteaux cathares les mieux conservés. Et son écrin de nature, au milieu de sa forêt de sapins, permet de découvrir l’un des sites naturels les plus impressionnants du département.
Le château de Philaurens fut commandé par Guillaume de Peyrepertuse en 1229. Un village est également édifié autour, ce qui en fait un castrum. Durant la croisade contre les Albigeois, le site fut un refuge, notamment pour des religieux. Puis, une fois de plus, Saint-Louis prendra possession des lieux et fera renforcer le château afin de défendre le Languedoc des incursions aragonaises. Avant d’être abandonné à partir du traité des Pyrénées ratifié en 1659, fixant la frontière franco-espagnole au niveau des crêtes pyrénéennes.
Plusieurs sentiers de randonnées sont proposés depuis le château (3 boucles offrant des points de vue sur le château). Un sentier d’interprétation familial est également possible, afin de découvrir les richesses de la forêt et son écosystème particulier. > Plus d’infos sur le Château Philaurens (entrée au tarif de 6€).
➜ Château de Termes
Le château de Termes surplombe les gorges du Termenet et offre un panorama sur les reliefs des Corbières alentours. Son village pittoresque, en contrebas, vaut également le détour avec ses traditionnelles habitations accrochées sur un versant de roc, et ses ruelles fleuries.
Son histoire est également reliée à l’hérésie cathare, et il fut le théâtre d’un long siège lors de la Croisade Albigeoise, qui dura près de 4 mois (en 1210). Selon une Chanson sur la croisade albigeoise : il y avait des réserves de vin, mais l’eau manquait : « Un déluge soudain s’abat sur le château. Cuves, tonneaux débordent […]. De cette averse ils boivent, ils emplissent leurs cruches, pétrissent du pain neuf, font des soupes nouvelles. Alors une colique effroyable les prend. Ils sont perdus ».
La nature alentour est préservée, avec flore très variée et étonnante (l’on y trouve par exemple la « Jusquiame noire », connue pour ses propriétés hallucinogènes dès la plus haute Antiquité, connue aussi comme l’herbe des sorcières du Moyen Âge. Et de belles balades sont possibles, notamment dans les vertigineuses gorges du Termenet (où l’on peut faire du canyoning). > Plus d’infos sur le Château de Termes (entrée au tarif de 5€).
Les Abbayes du Pays Cathare
Les édifices religieux d’exception sont nombreux sur le territoire de l’Aude, en Pays Cathare. L’on y trouve notamment un grand nombre d’abbayes, que l’on peut visiter aujourd’hui. Des vieilles pierres empreintes d’une histoire riche, témoins d’un passé que l’on prend plaisir à découvrir au fil des visites.
➜ Abbaye de Fontfroide
Située à une vingtaine de minutes de Narbonne, l’abbaye de Fontfroide est l’une des plus visitées du coin. Fondée en 1093 et bénédictine initialement, elle fut ensuite intégrée à l’ordre cistercien dans les années 1145. Installée sur des terres près d’un torrent du massif des Corbières, elle doit son nom à cette source d’eau fraîche : fons frigida.
Occupée par une communauté monastique, l’abbaye de Fontfroide fut un avant-poste important dans la lutte contre l’hérésie cathare. Le pape Innocent III désigna en effet deux moines ayant pour mission de « ramener les albigeois à la foi chrétienne ». Mais l’un de ses moines (Pierre de Castelnau) fut assassiné, ce qui participa au déclenchement de la croisade des albigeois. Mais l’abbaye a connu d’autres moines célèbres, notamment l’abbé Jacques Fournier, qui deviendra pape sous le nom de Benoît XII.
À la suite de la révolution française, puis de la loi de séparation des Églises et de l’État de la Troisième République, l’abbaye sera vidée de ses moines, et finalement reprise en 1908 par l’artiste et mécène Gustave Fayet. Elle deviendra un lieu de rencontres artistiques et de visites touristiques telle qu’on la connaît aujourd’hui.
L’Abbaye est d’une grande richesse architecturale, et l’onde spirituelle des hommes qui l’on occupée est toujours bien présente. L’on est particulièrement charmé par son cloître, son impressionnante abbatiale et ses magnifiques jardins bordés de roses. > Site web de l’abbaye de Fontfroide (entrée au tarif de 14€).
➜ Abbaye de Lagrasse
Une autre abbaye bien connue est située en Pays Cathare, à 50 minutes de Narbonne ou de Carcassonne. Construite dans la commune du même nom, elle fut l’un des plus puissants monastères bénédictins du Languedoc jusqu’au XVIIIe siècle. Mais la croisade contre les albigeois affaiblit l’abbaye et l’histoire des lieux se détériore peu à peu jusqu’à la Révolution française. L’abbaye sera alors vendue comme bien national avec plusieurs propriétaires successifs depuis 2004.
Actuellement, une partie de l’abbaye est publique, tandis que l’autre est privée et occupée par des religieux. La grande partie de l’abbaye a en effet été rendue à la vie religieuse en 2004 lors du rachat par la communauté des chanoines réguliers de la Mère de Dieu. Ces moines, vivant sous la Règle de saint Augustin, (ils sont une quarantaine vivant sur le site) proposent des visites guidées de l’abbaye, ainsi que des accompagnements et retraites spirituelles.
Mais il est tout à fait possible de simplement visiter l’abbaye, avec une partie publique comprenant la cour du Palais abbatial, cellier, dortoir des moines, et chapelles. Cette magnifique abbaye blottie au creux d’une montagne est le témoin de chants, de messes et de prières depuis près de 1200 ans.
Blottie au creux d’une montagne, faisant face au village de Lagrasse, l’abbaye Sainte-Marie témoigne de plus de 1200 ans d’histoire et de prière. > Site web de l’abbaye de Lagrasse (entrée au tarif de 7,5€).
➜ Abbaye d’Alet-les-Bains
L’abbaye d’Alet-les-Bains est une abbaye bénédictine située sur la commune du même nom. Les origines de l’abbaye d’Alet sont inconnues, mais on sait qu’elle fut détruite au cours des guerres de religion et il n’en reste aujourd’hui que des vestiges.
De beaux et d’imposants vestiges toutefois, comprenant la porte d’entrée nord, la salle capitulaire, ainsi que la cathédrale Notre-Dame. Cette dernière fut construite au XIIème siècle, où le site connut un nouveau souffle en étant choisi comme siège d’un nouvel évêché suite à la Croisade contre le Catharisme (entrée au tarif de 4€).
Le petit village vaut également une petite balade aux alentours, avec la découverte de l’église Saint-André et de ses peintures murales de la chapelle nord notamment. Mais aussi la place de la République avec ses maisons à colombages. Et la maison dite de Nostradamus.
➜ Abbaye de Caunes-Minervois
L’abbaye Sainte-Pierre-Saint-Paul de Caunes-Minervois est une ancienne abbaye dont l’église abbatiale de style romane (comportant spécifiquement deux clochers) a été édifiée au début du XIème siècle, puis dans les premières années du XIIIème siècle. Mais son histoire est bien plus ancienne puisque des fouilles ont mis à jour des maçonneries d’une abside d’une église carolingienne sous le sanctuaire (entrée au tarif de 5€)
À noter que le marbre est omniprésent dans l’abbaye, relatif à l’histoire de Caunes-Minervois qui exploite le « marbre de Languedoc » depuis la Rome antique. Du côté historique Cathare, l’abbaye fut le théâtre malheureux de l’un des bûchers érigés par le pouvoir civil après condamnation par le tout-puissant tribunal de l’inquisition. Et Pierre Isarn, un évêque des hérétiques, y succombera, brûlé vif vers 1226.
➜ Abbaye de Villelongue
Cette abbaye est située en bord de rivière, au milieu d’arbres centenaires. Datant du XIIème siècle, Villelonge est une abbaye cistercienne très intéressante, tant au niveau historique qu’architectural. Des chambres d’hôtes y ont été ouvertes, vous pouvez donc choisir de passer une nuit à l’abbaye si vous le souhaitez. Mais il est possible de simplement la visiter, avec son cloître et les ruines de son église. Une abbaye au caractère confidentiel, bucolique et poétique séduisant.
L’abbaye Sainte-Marie de Villelongue sera activement impliquée dans la lutte contre l’hérésie, elle en sera alors protégée par le roi et s’agrandira jusqu’à accueillir 30 moines. Mais, suite à de nombreuses circonstances défavorables (Pest Noire, difficultés financières…), ce nombre sera réduit à deux ou trois moines quand survient la Révolution. Elle appartient aujourd’hui à la famille Eloffe, propriétaire depuis 1965. > Site web de l’abbaye de Villelongue (entrée au tarif de 6€).
➜ Abbaye de Saint-Hilaire?
Cette abbaye bénédictine fortifiée date du VIIIème siècle. Elle fut construite sur l’ancien emplacement de la chapelle Saint-Hilaire, qui fut le tout premier évêque de Carcassonne. Elle est principalement constituée d’une église abbatiale datant du XIIème siècle, d’un élégant cloître gothique, d’un logis abbatial aux plafonds joliment peints, et de celliers taillés dans la roche.
Puissante au Moyen Âge, un autel reliquaire de marbre (visible encore aujourd’hui) sera créé pour Saint Saturnin par l’un des plus grands artistes de l’époque : le Maître de Cabestany. Comme toutes les abbayes de l’Aude, elle connut de nombreuses difficultés et l’église abbatiale deviendra église paroissiale à partir de 1758. Et les bâtiments conventuels sont vendus comme biens nationaux après la Révolution. > Site web de l’abbaye de Saint-Hilaire (entrée au tarif de 4€).
➜ Abbaye Cathédrale de Saint-Papoul
L’abbaye de Saint-Papoul est une ancienne abbaye bénédictine dont l’église abbatiale fut transformée en cathédrale en devenant le siège du diocèse de Saint-Papoul. Comme à l’abbaye de Saint-Hilaire, l’on y trouve des décorations du Maître de Cabestany (une exposition permanente sur ses œuvres est aujourd’hui accueillie dans l’ancien réfectoire). Le cloître est également intéressant, avec des chapiteaux ornés de motifs végétaux et de bestiaires fantastiques.
L’abbaye se développa d’abord à partir du XIème siècle, notamment grâce à un moine nommé Bérenger. Il aurait été un modèle de vertu et des miracles se seraient accomplis sur sa tombe, entraînant des pèlerinages. Puis connue elle aussi des temps troublés, avec de nombreux pillages et la fin de son évêché à la Révolution. Des restaurations ne seront entreprises qu’à partir de 1840, après avoir été classée au titre des Monuments Historiques. > Site web de l’abbaye Saint-Papoul (entrée au tarif de 5€).
Vous l’aurez compris, les châteaux cathares et les abbayes du Pays Cathare sont nombreux ! Et encore, cette liste n’est pas exhaustive ! Elle vous offre toutefois la possibilité de partir à la rencontre des plus beaux et énigmatiques sites du Pays Cathare, et de mieux comprendre son histoire.
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2 Comments
Je les ai arpentés en long en large et en travers ces châteaux quand j’étais plus petit avec mes parents. Faudrait que j’y retourne. En tout cas ton article m’a rappelé de bons souvenirs!
Eh bien moi j’ai découvert cette région pour la toute première fois : agréablement surprise !
Il faut d’ailleurs que j’y retourne, je n’ai pas eu le temps de visiter tous les sites.