Lorsque l’on part en tour du monde, on est régulièrement confronté à quelques questionnements concernant notre avenir professionnel… Il faut dire qu’un voyage au long cours laisse un gros blanc sur le CV, un « trou » qu’il va falloir combler d’une manière ou d’une autre…. Mais faut-il inscrire clairement ce tour du monde sur son CV ?
Tour du monde et développement personnel
Avant de savoir s’il est préférable d’inscrire son tour du monde sur son CV, il est nécessaire de s’interroger sur l’impact qu’un long voyage peut avoir sur notre développement personnel. Et est-ce que ces changements seront bénéfiques pour notre avenir professionnel ?
Savoir évoluer dans un nouvel environnement : lorsque l’on voyage, nous sommes sans cesse propulsés dans de nouveaux lieux, avec de nouvelles règles de vie, de nouvelles coutumes et de nouvelles personnalités. Ce dépaysement perpétuel peut s’avérer éprouvant si l’on ne s’adapte pas rapidement…
De ce fait, le voyageur va apprendre, au fur et à mesure du voyage, à rebondir rapidement aux différentes situations auxquelles il sera confronté. C’est alors que la notion d’adaptabilité, relativement importante dans pas mal d’emplois, prend tout son sens lors d’un tour du monde. Un voyageur (et de surcroît un tourdumondiste) pourrait citer l’adaptabilité comme une de ses qualités majeures. Premier bon point !
Connaître ses points forts mais aussi ses faiblesses : le voyage est, à bien des égards, un révélateur de notre personnalité. En voyage, nous sommes en effet souvent confrontés à des situations stressantes. Entre inquiétude, doute, méfiance, angoisse… Le voyageur va souvent passer d’une émotion à une autre en se sentant parfois « coincé » dans une situation désagréable.
Ce genre d’expériences pointe du doigt nos peurs profondes et nos réactions instinctives. A la suite de quoi, l’on sait exactement « jusqu’où l’on est capable d’aller » quand les choses tournent mal. Et lorsque l’on connait ses « bas instincts » on est plus à même de les combattre ! Du coup, le voyage permettrait (même si d’autres expériences ont la même vocation) de garder plus facilement son « sang-froid » dans des situations stressantes.
Et savoir se contenir, c’est infiniment important au niveau professionnel… Certains métiers demandent en effet beaucoup de diplomatie, de stratégie et de souplesse; des qualités pas forcément innées mais qui peuvent se développer rapidement en voyage.
Le voyage pourrait également aider (pour les indécis) à trouver leur voie professionnelle. Lorsque l’on se connaît bien soi-même, on est plus à même de connaître nos attentes. Et lorsque l’on est sûr de ce qu’on veut, on est capable de s’engager dans un métier et d’aller jusqu’au bout, motivation oblige… Et un employé motivé, c’est un employé productif !
Savoir s’organiser rapidement et efficacement : lorsque l’on prépare un tour du monde et lorsque l’on est sur la route, une certaine préparation est souvent nécessaire. Et, même si je ne suis pas adepte de l’organisation en voyage, effectuer un tour du monde n’est pas un projet qui se fait sans mal. Faire des économies, choisir ses destinations, prévoir ses vaccins, ses visas, son matériel, etc…
Toutes ces « petites choses » qu’il ne faut pas oublier avant de prendre la route; comme faire suivre son courrier, résilier ses différents abonnements, etc. Un long voyage demande un minimum d’organisation et un maximum de motivation et d’efficacité ! Des vertus primordiales pour être un employé modèle !
Connaître passionnément les langues étrangères : autre atout du voyage, l’apprentissage efficace des langues étrangères, et notamment de l’Anglais. Même si ce n’est pas demandé dans tous les métiers, il devient de plus en plus important de parler un Anglais correct.
Et la connaissance (même partielle) d’autres langues étrangères est également appréciée. Alors quoi de mieux qu’un tour du monde pour pratiquer et améliorer son Anglais !? L’immersion offre un avantage indiscutable pour l’apprentissage d’une langue; vous progressez sans trop d’efforts !
Améliorer formidablement sa confiance en soi : un des autres attributs du voyage, c’est sa capacité à renforcer notre « confiance en soi ». Lorsque l’on a passé quelques mois (voir quelques années pour certains) autour du monde, on a souvent une meilleure estime de soi.
Cette confiance vient du fait que l’on sait que l’on est capable de se « débrouiller » en terrain inconnu et que l’on est de taille pour lutter face à des événements déplaisants. Les différents contacts que l’on aura su nouer avec diverses personnes autour du monde aident également à lutter contre notre timidité. Un atout indéniable dans le monde du travail !
Savoir créer, gérer et monétiser un site Internet : mention spéciale pour les blogueurs-voyageurs – tenir un blog voyage tout en voyageant permet de rester connecter avec le monde du travail d’une manière ou d’une autre. Tout d’abord, parce qu’un blog, c’est beaucoup de boulot au niveau relationnel: rédiger des articles de qualités pour ses lecteurs, répondre aux différentes sollicitations des annonceurs, gérer les partenariats…
C’est également un moyen de connaître les subtilités du web: hébergement d’un site web, référencement naturel, campagnes publicitaires, promotion sur les réseaux sociaux… Alors oui vous me direz que ce n’est pas forcément utiles dans tous les métiers mais pour ma part (étant Community Manager), c’est plutôt pas mal pour mon CV !
Alors, faut-il inscrire clairement un tour du monde sur un CV ?
Vu tous les bénéfices qu’un tour du monde peut apporter à un individu, on est en droit de penser qu’il serait plutôt positif d’inscrire cette expérience sur son CV. Cependant, les avis divergent sur la question; il y a en effet autant de points négatifs que de points positifs.
Les points négatifs de la mention « tour du monde » sur un CV : en inscrivant clairement votre tour du monde sur votre CV, vous prenez un risque. Il faut savoir que l’appréciation d’une telle expérience peut totalement varier d’un patron à l’autre… Souvent, « ça passe ou ça casse » !
De plus, votre entretien d’embauche pourrait vite virer au cauchemar avec des remarques négatives du style: « vous accordez donc énormément d’importances aux vacances », « vous avez déjà prévu de repartir je suppose », « pourquoi avoir parlé de votre tour du monde, vous aimez frimer ? »…
Et il est vrai qu’un tour du monde, même s’il nous a énormément apporté au niveau personnel, n’est pas forcément valorisant professionnellement parlant: vous savez communiquer avec quelques locaux en Anglais mais savez-vous lire, écrire et parler un Anglais professionnel ? Vous savez vous débrouiller seul en terrain inconnu, mais saurez-vous vous montrer de taille face à un projet crucial pour l’avenir de l’entreprise ?
Ce tour du monde pourrait même effrayer votre recruteur quand à votre implication future dans l’entreprise. Et c’est vrai qu’ils n’ont pas toujours tort car lorsque l’on a « choppé le virus du voyage », il est bien difficile de s’en défaire…
Vous ne serez jamais à l’abri d’une soudaine envie de repartir sur les routes et votre patron s’en doute. Il pourrait donc décider de ne pas vous embaucher ou éviter (à l’avenir) de vous placer à un poste avec de plus hautes responsabilités, de peur que vous quittiez le navire sans crier gare…
Les points positifs de la mention « tour du monde » sur un CV : le point le plus important qui devrait nous pousser à mentionner un tour du monde sur un CV, c’est l’honnêteté. Car la pire chose à faire dans un CV est sans aucun doute de mentir. Il vaut mieux assumer ses choix de vie franchement !
De toute manière, si vous êtes fier de votre projet de « tour du monde », vous saurez certainement le défendre intelligemment… Il est important de mentionner ce que vous avez effectué durant ce temps-là plutôt que de sous-entendre que vous n’avez absolument rien fait (où que vous avez tranquillement attendu que se terminent vos allocations chômage).
Grâce à votre tour du monde, vous pourriez également susciter la curiosité de votre recruteur. Il se pourrait même qu’il soit impatient de rencontrer cette personne au CV qui sort un peu de l’ordinaire… Il ne vous restera plus qu’à transformer l’essai lors de votre entretien d’embauche !
Conseils pour votre entretien d’embauche
Placer la mention « tour du monde » correctement : si vous avez décidé d’introduire votre tour du monde dans votre CV il va falloir l’assumer correctement. Tout d’abord, réfléchissez à la place que votre voyage doit prendre sur votre CV. Doit-il se placer dans la rubrique « loisirs » ou dans une expérience professionnelle à part entière ?
A mon sens, il vaut mieux valoriser dès le départ votre expérience et la placer au même plan que vos autres activités professionnelles. Mettez en avant votre « année sabbatique » en la nommant par exemple « année de développement ».
Une année de découverte du monde et de développement de soi vaut toujours mieux qu’une année passée dans son canapé à toucher le chômage ! Présentez donc votre expérience de façon claire en détaillant vos activités – un peu à la manière d’une description d’un stage.
Mettre en avant les bénéfices de ce tour du monde : soyez bien préparé aux questions que l’on pourrait vous poser lors de votre entretien d’embauche car c’est à ce moment-là que tout va se jouer. Vous avez décidé d’évoquer votre tour du monde alors ne vous étonnez pas si le recruteur essaye d’en savoir un peu plus sur le sujet…
Soyez sur de vous et exprimez clairement les bénéfices de votre tour du monde sur votre personnalité et sur votre sens des affaires: adaptabilité, ouverture d’esprit, capacité à travailler en équipe, à vous exprimer clairement, etc…
Montrer qu’en sachant vous débrouiller seul, vous êtes devenu plus courageux et plus responsable. Dans certains cas, vous pourriez même démontrer que ce tour du monde avait pour but de compléter votre formation professionnelle de manière originale – un peu comme cette personne: Il fait le tour du monde pour enrichir son CV.
Ne pas trop rentrer dans les détails : et surtout, ne vous attardez jamais sur le côté « loisirs » de votre tour du monde. Si votre employeur devient trop curieux et que la conversation dévie sur le côté « ludique » de votre voyage, esquivez intelligemment les questions et pointez fermement du doigt les points positifs de ce voyage pour votre avenir professionnel.
Si vous vous laissez aller avec vos souvenirs et vos émotions, il y a de grandes chances pour que votre tour du monde absorbe toute la conversation et que vous passiez littéralement à coté de votre entretien.
Préciser que c’était un projet transitoire : pour ne pas que votre employeur prenne peur, expliquez-lui clairement (même si ce n’est pas forcément la pure vérité) que votre tour du monde était un projet transitoire.
Une étape importante pour votre vie personnelle mais vous êtes maintenant prêt à avoir un métier et un mode de vie plus « stable ». Vous montrerez ainsi à votre interlocuteur que vous souhaitez vous impliquer durablement dans son entreprise et dans les projets qu’elle porte.
Enfin, sachez que quoique vous fassiez, vos expériences passées ne plairont pas forcément à votre employeur et c’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’un tour du monde. Mais souhaitez-vous travailler avec des gens qui vous comprennent où avec des personnes totalement hermétiques à ce genre de voyage ?
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On peut tout mettre dans un CV à condition de l’assumer et de savoir ensuite présenter ce que l’expérience en question a pu nous apprendre/apporter qui puisse ensuite être exploité au sein du poste proposé : qualités d’organisation, d’adaptation, gestion d’un budget, sang froid, etc…
J’avais mis mon tour du monde de 20 mois dans mon CV en 2011 et les recruteurs m’ont posé beaucoup de questions dessus. Je ne le regrette pas après il faut vraiment mettre en lien son projet professionnel et son projet de tour du monde. C’est vraiment l’important.
Au retour de mon premier voyage au long cours, j’ai fait le choix de l’inscrire dans mon CV. Lors de mon entretien d’embauche, nous n’avons parlé que de ça! Il faut dire que je suis infirmière et que j’évolue dans le milieu associatif. Mon employeur y a vu une preuve d’autonomie, d’indépendance et d’adaptabilité, sans parler des qualités humaines indispensables à ce type d’expérience. Alors je suis d’accord avec toi : pas de blanc, pas de mensonge. Soyons fiers de notre parcours dans son ensemble et travaillons avec des gens qui partagent nos valeurs!
Article très intéressant!
Excellent article qui répond très bien à une question que presque tous les voyageurs se posent au retour d’un voyage au long court : Comment valoriser ce gros blanc sur mon CV ?
Je pense en effet qu’il est plus intelligent de mentionner un tel voyage. D’abord, parce que comme tu le dis c’est extrêmement enrichissant et on y gagne des qualités très utiles dans le monde du travail. Mais je pense aussi que c’est bien de le mentionner car cela explique ce qu’on a fait pendant cette période de notre vie qui, si on ne mentionne pas notre voyage, resterait en « blanc » sur notre CV. Je vois bien le recruteur s’apercevoir qu’on a un an de « rien », et se demander si on a juste glandé sur notre canapé pendant cette année… Selon moi, c’est bien mieux d’annoncer la couleur direct.
Et puis, comme tu le dis, ça passe ou ça casse ! Tous les patrons ne sont pas chiants ! Certain sont, comme nous, des passionnés du voyage et ils pourraient bien se décider à nous donner notre chance en voyant qu’on partage la même passion qu’eux…
En tout cas, merci pour cet article qui me sera sûrement très utile quand il me faudra justifier un tel « blanc » sur mon CV !!
Cet aspect du CV est pour moi primordial. Cela est un atout majeur . Il faut le mentionner, on en retire que des points positifs. Les points négatifs que tu cites sont facilement défendables et avec un peu de préparation on peut tout tourner à son avantage.
Un tour du monde, c’est savoir s’organiser, gérer un budget, gérer des moments de stress, communiquer avec d’autres personnes… On revient les poches vides mais la tête pleins de souvenirs. Ca nous aide à grandir
C’est exactement ce genre de compétentes, attitudes que les patrons souhaitent avoir dans leur équipe.
Ca m’est arrivé de parler + de voyages que du job en lui même avec quelques employeurs. Et au final j’ai toujours été pris 😉
Bonjour,
J’ai 47 ans, cadre dirigeant dans un grand groupe, j’ai mis ma carrière pro entre parenthèses pour partir 10 mois en famille (enfant de 7 et 9 ans) faire un tour du monde. J’ai pris le risque professionnel de « tout perdre ». Je me retrouve à passer des entretiens dans mon entreprise pour préparer mon retour… MAIS… Je reste persuadé que c’est un + dans un C.V et surtout je vous félicite pour la qualité de votre article sur le sujet…ALORS JEUNE OU MOINS JEUNE N’HESITEZ PAS À METTRE EN AVANT CETTE EXPÉRIENCE UNIQUE ET À VOUS INSPIREZ DE CET ARTICLE POUR ORGANISER VOTRE CV ET VOS ENTRETIEN .. et Bravo pour votre blog qui est très bien rédigé.
Hey Camille!
J’adore cet article! Super intéressant! Je suis complètement d’accord avec toi sur le fait d’assumer son tour du monde. Un trou d’un an dans sa vie professionnelle il faut l’expliquer. Autant mettre à son avantage ce projet de vie. Au pire, si l’employeur n’est pas pour ce type de voyage, ça va titiller sa curiosité et si le reste du CV lui convient, cette ligne là, il s’en souviendra, donc de la personne qui le propose aussi!
Être honnête ça paye!
Salut Camille,
je suppose que si l’on tient à le mentionner dans son CV, c’est qu’on espère en tirer avantage. Ton petit argumentaire devrait permettre à certains de mettre ça en forme, ou de se préparer pour un entretient. J’ai l’impression que les arguments positifs que tu évoques fonctionnent mieux à l’oral.
Ce n’est pas étrange au fond, mais la première fois cela m’a surpris : l’adaptabilité, la polyvalence ne sont souvent pas considérés par l’employeur comme des points vraiment positifs. On cherche en général plus une personne qui sache faire une chose parfaitement, plutôt qu’un individu capable d’en faire dix, mais juste bien.
Une fois seulement j’ai été embauché sur mon profil de routard. Parce que j’avais bossé dans plein de choses différentes, la DRH s’était fait de moi l’image d’un baroudeur de l’entreprise. Rien de plus faux, mais ça a bien fonctionné une fois au taf.
Voilà une question très intéressante.
Je pense que comme tu l’as dit, tout dépend de la personne que l’on a en face (« ça passe ou ça casse » pour reprendre ton expression).
En ce qui me concerne, je préférerais être embauché en ayant discuté et « défendu » mon tour du monde plutôt que de cacher ça et être embauché car je saurais que je travaillerais avec des gens ouvert d’esprit et qui partageraient entre guillemets les mêmes valeurs que moi (même si je prends un raccourci rapide c’est l’idée).
En plus ça doit être très sympathique d’en discuter au travail avec les collègues : « Ah, tu pars en Indonésie ? J’y ai été durant mon tour du monde, je vais te donner quelques bonnes adresses ». Le but d’un tour du monde c’est aussi, selon moi, le fait de partager avec le plus grand nombre en voyage mais aussi une fois de retour.
+1 pour le mentionner sur le CV.
Le voyage ouvre l’esprit et c’est forcément mieux qu’un trou dans le CV.
En essayant d’y trouver du positif on peut lister pas mal de points: langue, communication, autonomie, motivation, …
Bonne question en tous cas. Perso, je pense qu’il vaut mieux le faire apparaître dans son CV au lieu d’un « trou » de plusieurs mois… voire années !! Et après, si on explique le pourquoi du comment, ce qu’il nous a apporté, et qu’on montre que c’était une étape avant de se poser réellement (même si vous savez, au fond, que ce n’est pas vrai… et que vous reprendrez votre sac très bientôt… !!), le tout est d’être clair, déjà avec soi-même et dans ce qu’on partage avec son futur employeur ! Mais bon, c’est plus facile à dire qu’à faire…
Je pense comme la plupart qu’il faut l’inclure ! C’est une opportunité de montrer ce qu’on a vécu et ce qu’on a appris.
Des langues, la communication, l’organisation ce sont que des bonnes choses !
Effectivement l’aspect gestion du blog pour les blogueurs voyageurs et un plus dans certains métiers 🙂
Je pense que tu réponds très bien aux points négatifs dans ta conclusion en fin d’article. Si un potentiel employeur n’aime pas l’idée que tu aies fait un tour du monde, et que tu puisses de nouveau avoir ce genre d’envie, pourquoi s’embêter avec lui ?
Il y a suffisamment d’opportunités et de gens ouverts pour accueillir les gens curieux. En plus, le tour du monde étant « à la mode », un recruteur qui ne l’accepte pas fait preuve d’un certain manque d’adaptation 🙂
Moi j’ai plusieurs trous dans mon CV, car je suis partie à quelques reprises quelques mois. Et je dois avouer que cela a eu par moment des répercussions négatives qui m’ont clairement empêcher d’avoir un emploi, l’employeur nommait très bien sa crainte face à mon instabilité alors que pour d’autre ce fut gagnant. Comme tu dis Camille cela dépend de l’employeur. Mais avec du recul, si l’employeur n’a pas cette ouverture que nous avons par rapport au voyage, c’est peut-être mieux ainsi car ce n’est probablement pas le type de patron qui est le mieux pour nous. Moi je suis bien contente que ce premier employeur m’ait écarter à cause de cela, car j’ai trouvé un endroit qui avait vu mes multiples voyages comme une force et après quelques années je m’y plait toujours, et ce, malgré mon besoin de toujours voyager. Maintenant disons que j’y penserais 2 fois avant de le laisser tomber ce boulot 🙂
Voilà, il y aura toujours des personnes pour apprécier ce genre de profils. Et généralement, l’ambiance de travail sera meilleure ! Je viens justement de voir le deuxième épisode de la série Grils de HBO. Le personnage principale n’est pas une voyageuse, mais bon, elle est de notre génération, et se permet de faire de l’humour noir en entretien… Et forcément le mec lui dit que ça ne se fait pas en entreprise. Bin si ! Aujourd’hui, dans plein d’entreprises jeunes ou ouvertes d’esprit, tu peux être toi-même !
Moi je vote pour « Le mentionner sur le CV ». Les voyages et encore plus un tour du monde, en disent long sur notre personnalité. Pour ma part je le mentionnerai sans hésiter. Je pense que le risque que cela « passe mal » est limiter. Avec un peu de chance notre interlocuteur appréciera les voyages lui aussi et vous marquerez beaucoup de points facilement 🙂
ça me donne l’idée d’un autre article. Pourquoi chercher du travail après un tour du monde ? 😉
C’est une tres bonne question… Faut pas arreter de tournée…
Faire un tour du monde sous entend d’avoir un minimum de « trous » professionnels, et il vaut mieux que ces trous soient d’ores et déjà justifiés dès la lecture du CV plutôt que de susciter l’inquiétude du recruteur sur ce que tu as bien pu faire de telle date à telle date. Puis un CV doit refléter notre personnalité, cacher la réalisation d’un tel projet ne serait pas honnête. Si un recruteur ne voit pas les qualités qu’un tour du monde met en avant et refuse de t’embaucher pour ça, c’est qu’il ne mérite pas que tu bosses pour lui 😉 Gros avantage de nos jours : il n’est pas rare que le recruteur lui-même ait fait un tour du monde (ou beaucoup voyagé), ou qu’il ait autour de lui quelqu’un dans ce cas-là, ce que le rend peut-être plus ouvert.
Par contre, sauf si le tour du monde englobe un autre projet (photo-journalisme, éducation des peuples rencontrés, etc), il n’a pas à apparaître dans la catégorie « expériences professionnelles ».
Quoiqu’il en soit, il n’existe pas de CV parfait qui plaise à tous les recruteurs, donc l’idéal est de faire quelque chose qui soit en accord avec notre personnalité, d’authentique !
De mon côté, j’ai mis à jour cette expérience sur mon CV y compris avec l’adresse du blog. Si effectivement le recruteur fait ressortir les points négatifs que tu mentionnes, ça ne donne pas forcément envie de travailler avec lui car il ne saurait comprendre ce « virus du voyage »… Mais c’est plus difficile à admettre quand on est à la recherche d’un job et que plusieurs candidats sont sur la liste.. Perso je fais aussi du recrutement et je te trouve que ça apporte un plus d’originalité à un CV! Et puis comme dit Camille, on est honnête en expliquant le « trou » de l’année sabbatique!
Article très intéressant !!!
Je viens de rentrer d’un voyage en 2 parties qui à débuté en janvier 2012 et s’est terminé en mars 2015 et j’avoue que je me posais de grandes questions sur comment l’inclure au sein de mon CV !
Il aurait été intéressant également d’inclure un exemple de CV même si cet article nous donne déjà de très bonnes pistes pour pouvoir insérer un voyage intelligemment dans son CV.
Un grand merci pour ce billet et un grand bravo !
C’est une question que je me suis posée, mais étant d’un naturel plutôt franc, je l’ai mis sur mon CV car en effet, 8 mois de « trou » c’était bizarre. Du coup, quand on me pose la question, je réponds, et quand on ne m’en parle pas, je n’insiste pas là dessus 🙂
Quant à la question piège « Vous avez prévu de repartir ? » , là encore, réponse franche : « Non, puisque je suis devant vous… si je voulais repartir, je ne serai pas venue à un entretien pour un emploi en CDI » ; bon j’avoue ça passe ou ça casse, car soit on ne me croit pas (« elle dit ça pour avoir le job »), soit on me prend pour une personne trop franche (« vu comment elle dit les choses, ça va être une ch… ») ou alors on apprécie (« bon au moins elle a l’air honnête… on va voir ce que ça donne ! ») 😀
Merci Oiseau ROse pour cet article très complet. J’adore surtout la conclusion: aura t-on envie de travailler avec des gens qui ne partage /accepte pas cette partie du voyage! Tu m’as motivé à changer mon CV.J’adore ton blog. COntinue